Terrorisme, armée, école: journée "post-Charlie" pour l'exécutif

  • Le président François Hollande salue le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (c) et du Sénat, Gérard Larcher, le 20 janvier 2015 à l'Elysée, à Paris
    Le président François Hollande salue le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (c) et du Sénat, Gérard Larcher, le 20 janvier 2015 à l'Elysée, à Paris Pool/AFP - Rémy de la Mauvinière
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Centre Presse Aveyron

Mesures de lutte contre le terrorisme, évolution des effectifs policiers et militaires, discours de François Hollande sur l'école: l'exécutif mène mercredi une journée quasi intégralement consacrée aux "leçons" à tirer des attentats, avec le souci de maintenir le "consensus".

Après avoir dévoilé les grandes lignes prises pour combattre le terrorisme mardi à l'Assemblée nationale, Manuel Valls devrait encore les préciser voire les compléter mercredi matin.

Le Premier ministre mènera à 10h30 à l'Elysée, flanqué de plusieurs ministres dont Bernard Cazeneuve (Intérieur), Christiane Taubira (Justice), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Laurent Fabius (Affaires étrangères), une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres, avancé à 9 heures compte tenu d'une journée particulièrement chargée.

La semaine dernière, Manuel Valls avait, entre autres, annoncé la création d'un fichier spécifique pour les personnes condamnées pour terrorisme ou membres "d'un groupe de combat terroriste". De même que des "quartiers spécifiques" en prison pour les détenus liés à la mouvance islamiste radicale - il y en aura bientôt quatre de plus que celui expérimenté depuis quelques mois à Fresnes (Val-de-Marne), selon Matignon.

Soucieux de préserver ce climat d'union nationale transpartisane, du moins sur ce volet de la sécurité, l'exécutif pourrait-il reprendre l'idée de l'UMP d'une "peine d'indignité nationale" (privation de droits civiques, civils et politiques)? Envisagé ou du moins étudié, selon plusieurs sources au sein de l'exécutif. Cette peine d'indignité nationale est soutenue par les députés socialistes, a d'ailleurs fait savoir mardi un porte-parole des députés socialistes, Annick Lepetit.

Même si Paris est toujours dans le collimateur de Bruxelles pour ses déficits publics hors des clous européens, le gouvernement est également bien décidé à renforcer les effectifs et les moyens de la sécurité intérieure et du renseignement, même s'il lui en coûtera.

Des moyens supplémentaires en effectifs et en budget

"Il y aura des moyens supplémentaires" pour les services de renseignement "en effectifs et en budget", a confirmé Bernard Cazeneuve lundi soir. De meilleurs équipements (gilets pare-balles, armes plus puissantes) devraient aussi être annoncés, selon plusieurs sources, qui évoquent une rallonge de 400 millions d'euros.

Alors que le plan Vigipirate mobilise à plein plusieurs milliers de policiers, gendarmes et autres militaires, la baisse des effectifs de la Défense va également être ralentie, a annoncé le président Hollande la semaine dernière à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle en partance pour l'Irak.

A l'Elysée, un Conseil de défense dirigé par François Hollande doit se tenir sur ces questions à 12H15. Des précisions sur les effectifs sont attendues dans la foulée, via un communiqué du palais présidentiel. Jusqu'à présent, il était prévu que quelque 22.300 postes de militaires doivent disparaître en 2015, 2016, 2017.

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