Une journée d’action dans l’éducation aujourd'hui

La journée d’action était prévue bien avant que ne surviennent les attentats parisiens. Mais la FSU et la CGT ont préféré garder un temps de silence avant de s’exprimer sur les raisons de cet appel à la grève pour ce mardi 3 février. La parole de ces syndicalistes enseignants n’en est pas moins incisive et ferme, alors justement que ces attentats ont remis en haut de la pile des priorités les missions dévolues à l’Éducation nationale. Or, ont insisté mardi à Rodez Valérie Tavernier et Sylvain Lagarde pour la FSU et Cyril Féougier pour la CGT, «on est très loin des intentions aux actes !».

Certes, le pouvoir a voulu remettre l’Éducation au centre du jeu, mais cela se résume à «un discours de façade», regrettent-ils. Et Sylvain Lagarde de s’interroger: «où est le changement pour l’école et la jeunesse promis par le candidat Hollande?» Car si, à la suite de ces terribles attaques, l’armée française voit ses effectifs fondre moins que prévu, l’Éducation nationale doit se contenter d’injonctions verbales.

Huit postes en moins à la rentrée

«Rien de concret», résument donc les syndicalistes aveyronnais. Et au contraire, un solde net négatif de 8 postes d’ores et déjà annoncé pour la prochaine rentrée dans le premier degré. Tandis que dans le second degré les dotations revues à la baisse devraient entraîner «une dégradation des conditions d’encadrement». Concrètement, cela va se traduire par une augmentation du nombre d’élèves par classe, ce que toutes les études pointent comme «directement corrélé aux résultats scolaires».

Sans oublier la charge de travail alourdie pour les enseignants, qui travailleraient déjà 42 heures par semaine, tandis que leurs salaires n’ont cessé de se dégrader, au point de se situer désormais très nettement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (avec un manque à gagner de 4000  en moyenne par an). Un signe d’ailleurs ne trompe pas, expliquent les syndicalistes: les postes créés ne trouvent plus preneurs…

]Mardi, la grève sera accompagnée d’un rassemblement départemental, à partir de 14h30, place de la Préfecture à Rodez.