Ukraine: nouvelles sanctions de l'UE

  • Le vice-ministre russe de la Défense, Anatoly Antonov, le 1er juin 2014 à Singapour.
    Le vice-ministre russe de la Défense, Anatoly Antonov, le 1er juin 2014 à Singapour. AFP/Archives - Roslan Rahman
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Centre Presse Aveyron

L'Union européenne a publié lundi une nouvelle liste noire de personnes et entités sanctionnées pour leur implication dans le conflit en Ukraine, dans laquelle figurent deux vice-ministres russes de la Défense.

Arkady Bakhin et Anatoly Antonov, respectivement premier vice-ministre et vice-ministre de la Défense, ont été inscrits sur cette liste car ils contribuent "à soutenir le déploiement de troupes russes en Ukraine", selon les motifs publiés au Journal officiel de l'UE.

L'UE estime que "la politique du gouvernement russe", qu'ils contribuent à mettre en œuvre sur le plan militaire, "menace l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine". Moscou a toujours démenti avoir envoyé des troupes combattre aux côtés des rebelles séparatistes, dans ce conflit qui a fait plus de 5.500 morts en dix mois.

Le directeur du service central des opérations et chef adjoint de l'état-major général des forces armées russes, Andrei Kartapolov, figure aussi sur la liste, car il "contribue activement à l'élaboration et à la mise en œuvre de la campagne militaire des forces russes en Ukraine".

Deux membres de la Douma russe, Joseph Kobzon et Valery Rashkin, sont visés par le gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager dans l'UE. Le premier, qui a visité le bastion séparatiste de Donestsk, a été nommé consul honoraire en Russie par les séparatistes, selon le Journal officiel.

Plusieurs hauts responsables politiques et militaires des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, un procureur, ainsi que des bataillons rebelles, sont également sanctionnés.

Au total, 19 nouvelles personnalités et 9 entités ont été ajoutées à la liste, qui compte désormais 151 noms et 37 entités.

Cette nouvelle série de sanctions ciblées avait été décidée par les ministres européens des Affaires étrangères réunis d'urgence le 29 janvier après le bombardement de la ville de Marioupol (sud-est de l'Ukraine) par les séparatistes prorusses, qui avait fait au moins trente morts.

Elles devaient initialement entrer en vigueur le 9 février, mais les 28 avaient décidé de différer leur application d'une semaine pour laisser de l'espace aux négociations diplomatiques en cours pour instaurer un cessez-le-feu, qui a débuté dans la nuit de samedi à dimanche et est globalement respecté.

Jeudi, les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE s'étaient montrés sceptiques sur l'annonce de cette trêve, après un accord trouvé la veille à Minsk par les présidents russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko, français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.

"On n'hésitera pas à prendre des mesures" si le cessez-le-feu n'était pas appliqué, avait mis en garde le président du Conseil européen, Donald Tusk à l'issue d'un sommet à Bruxelles, soulignant que les Européens étaient décidés à maintenir "la pression" pour "encourager la Russie" à le mettre en œuvre.

"Notre confiance dans la bonne volonté du président Poutine est limitée", avait ajouté M. Tusk pour expliquer la décision de maintenir la publication de la nouvelle liste noire ce lundi malgré l'avancée obtenue dans les négociations.

Source : AFP

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