Intermittents : une mobilisation bien au-delà du procès
Tribunal. Hier matin, le jeune intermittent était jugé à Rodez pour des coups qu’il aurait porté à des CRS en mai. Le parquet requiert une amende de 600€, dont la moitié avec sursis. Décision le 17 mars.
Poursuivi pour des «faits de violence sur deux personnes dépositaires de l’autorité publique» Victor Pollet-Villard s'est expliqué mardi à la barre à propos des coups qu’il aurait donnés à deux CRS le 30 mai, à l'occasion de l'inauguration du musée Soulages par le président de la République, François Hollande.
«Nous étions une centaine sur la place d’Armes. Moi, je me trouvais avenue Victor-Hugo, à l’avant du cortège, portant un drapeau rouge», relate le prévenu de 22 ans. «Nous nous sommes approchés calmement» des CRS. Avec quelques autres, il aurait alors voulu emprunter un passage qui permettait de rejoindre le musée Soulages. Mais, à l’arrivée des manifestants celui-ci s’est réduit pour ne mesurer qu’1,50 m entre deux fourgons. Le petit groupe se retrouve alors face aux deux CRS qui se sont constitués partie civile.
«Moi, je n’ai pas porté de coups»
«Le reste du cortège est arrivé; et il y a eu une poussée symbolique. Un élan collectif sans violence», poursuit l’intermittent. «Les CRS m’ont immobilisé et ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la trentaine de manifestants». Le président Olivier l’interroge alors sur «les faits précis» qui lui sont reprochés. Victor Pollet-Villard est catégorique et n’en démord pas : «Moi, je n’ai pas porté de coups. Avec la pression qui s’exerçait sur moi, il était impossible de lever le bras. Quand il y a eu les gaz, je me suis baissé».
Pourtant, les déclarations des deux agents des forces de l’ordre, absents hier, qui se plaignent d’avoir chacun reçu un coup au visage, laissent entendre le contraire. L’un parle d’«une avancée violente et rapide des manifestants» qui a créé «une brèche»; l’autre dit qu’ils ont «forcé le barrage», et d’un coup que le prévenu lui aurait porté «volontairement pour se dégager». Le mis en cause conteste, ajoutant que lui et les autres étaient «là pour ouvrir le dialogue social avec le Président».
Les témoins politisent le procès
Une rhétorique que reprennent en chœur les cinq témoins cités par la défense, certains allant jusqu’à politiser les débats. «On se trompe de combat», rétorque M
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