F1: survivre et espérer...pour les cinq "autres" écuries

  • La Lotus du Français Romain Grosjean lors des essais de pré-saison de F1, à Montmelo près de Barcelone, le 28 février 2015
    La Lotus du Français Romain Grosjean lors des essais de pré-saison de F1, à Montmelo près de Barcelone, le 28 février 2015 AFP - Josep Lago
  • La saison 2015 de F1, les circuits, les voitures et les principaux pilotes
    La saison 2015 de F1, les circuits, les voitures et les principaux pilotes AFP - L. Saubadu /J.Storey
  • La Sauber du Brésilien Felipe Nasr lors des essais de pré-saison de F1, le 1er mars 2015 à Montmelo près de Barcelone
    La Sauber du Brésilien Felipe Nasr lors des essais de pré-saison de F1, le 1er mars 2015 à Montmelo près de Barcelone AFP/Archives - Quique Garcia
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Centre Presse Aveyron

C'est le club des cinq "autres" écuries, les petites et moyennes entreprises de la Formule 1, qui ont survécu à une saison 2014 terrible: Lotus, Force India, Sauber, Toro Rosso et Manor Marussia.

Avec des budgets dérisoires (120 millions d'euros maximum) par rapport aux cinq poids lourds de la F1 moderne (Mercedes, Red Bull, Ferrari, Williams et McLaren), elles ont un espoir en commun: que 2015 leur permette de redémarrer.

Lotus: une saison en enfer...

C'est pour l'écurie d'Enstone (ex-Renault F1) que le coup a été le plus rude. En quelques mois, elle a plongé du 4e au 8e rang mondial, sans que ses patrons, ingénieurs ou pilotes ne réussissent à enrayer la spirale de la défaite, à cause notamment d'une E22 ratée, équipée d'un moteur Renault peu fiable. Le contrat longue durée avec Mercedes va permettre à Lotus de disposer du meilleur moteur du plateau, et ça tombe bien car le désir de revanche est énorme. Les comptes ont été assainis, selon le propriétaire Gérard Lopez, et l'effectif renouvelé, à l'exception des deux pilotes, Romain Grosjean et Pastor Maldonado. La E23 Hybrid semble bien-née, un retour aux avant-postes semble possible.

Toro Rosso: budget stable, effectif rajeuni

La petite écurie de Faenza (ex-Minardi) n'a pas de problèmes de fin de mois, car elle sert de "Junior Team" à Red Bull Racing et car son patron, l'austère Franz Tost, tient bon les cordons de la bourse. Elle a d'abord changé de moteurs en 2014, troquant ses blocs Ferrari pour des propulseurs Renault, puis elle a changé ses deux pilotes pour 2015 et misé sur deux débutants pleins de talent, Carlos Sainz Jr, 20 ans, et Max Verstappen, 17 ans. Un pari audacieux avec comme objectif déclaré la 5e place du championnat. Ca semble hors d'atteinte, sauf si le nouveau moteur Renault est très bon, si Verstappen est un génie absolu, et si la réussite s'en mêle, toute la saison.

Force India: un bon rapport qualité-prix, jusqu'à quand ?

L'écurie de Vijay Mallya, le flamboyant milliardaire indien, a conservé son 6e rang mondial, sur les talons de McLaren, soit le meilleur rapport qualité-prix de la F1 moderne. Les moteurs Mercedes, la constance de Nico Hülkenberg et la fougue de Sergio Pérez ont fait des miracles mais l'hiver 2015 a apporté son lot d'inquiétudes sur la pérennité de l'entreprise: lancement prématuré d'une nouvelle monoplace, la VJM08, qui finalement a été prête trop tard, à la fin des essais de Barcelone, sur fond de problèmes de trésorerie que les Indiens de Silverstone n'ont même pas cherché à cacher.

Sauber: quand les Brésiliens aident les Suisses...

L'écurie suisse, l'une des quatre plus anciennes en F1, a vécu une saison blanche et sèche en 2014: zéro point marqué, des déceptions à répétition et des problèmes de trésorerie, pour elle aussi. Puis deux nouveaux pilotes sont arrivés, le Suédois Marcus Ericsson (ex-Caterham) et le débutant brésilien Felipe Nasr, aussi expérimenté (en GP2) que soutenu par la Banco do Brasil. Les essais hivernaux ont été encourageants, grâce au nouveau moteur Ferrari. C'est probablement l'heure de vérité, la saison à ne pas rater pour l'écurie d'Hinwil...

Manor Marussia: un sauvetage de dernière minute

L'écurie anglo-russe a vécu le meilleur et le pire en 2014: deux points historiques à Monaco, un accident dramatique à Suzuka, puis la faillite. Jules Bianchi est toujours dans le coma, à l'hôpital de Nice, mais une reprise miraculeuse a eu lieu en février, autour d'un distributeur d'énergie aux idées larges, Stephen Fitzpatrick, et d'un ancien patron de la chaîne Sainsbury's. C'est la vraie belle histoire de l'hiver, alors pourvu que ça dure...

Source : AFP

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