Stick It / Maison Baron Local : quand la valeur n’attend pas...

  • Le Ruthénois Yohan Saules (1er à partir de la gauche) et ses trois amis toulousains Yann Laroque, Rémi Amiel et Swann Fernandez ont lancé Stick It, une start-up qui propose des coques originales et design pour des téléphones portables.
    Le Ruthénois Yohan Saules (1er à partir de la gauche) et ses trois amis toulousains Yann Laroque, Rémi Amiel et Swann Fernandez ont lancé Stick It, une start-up qui propose des coques originales et design pour des téléphones portables.
Publié le , mis à jour
Lola Cros et Rui dos Santos

Entreprendre. Encore étudiants, les Ruthénois Yohan Saules et Valentin Adani viennent de monter respectivement Stick It et Maison Baron Local, leur première entreprise. L'un fabrique et vend des coques de téléphones, le second du prêt à porter. Et le tout estampillé "made in France". Portraits croisés. 

La vingtaine toute fraîche, et déjà entrepreneurs. Ni l’un ni l’autre n’en a fini avec ses études, pourtant tous deux sont déjà à la tête de leur petite entreprise. Autre point commun entre Yohan Saules et Valentin Adani : partis avec quelques centaines d’euros en poche, ces deux Ruthénois misent avec Stick It, sur le «made in France» sur internet.

Accroche-toi 

L’histoire de Stick It, c’est tout d’abord l’idée de trois étudiants de l’IAE (institut d’administration des entreprises) de Toulouse, Yann Laroque, Rémi Amiel et Swann Fernandez, et d’un ingénieur informaticien, Thibaud Febvre, qui voulaient confronter leurs connaissances acquises au cours de leurs formations au monde réel. Ils ont donc eu l’idée de créer une entreprise avec très peu d’argent (800 euros de capital). Il leur fallait trouver un secteur, à la fois simple pour s’implanter (mise de fonds, compétences...) et en lien avec les jeunes. Ils ont jeté leur dévolu sur des coques de téléphones portables. Stick It, accroche-toi en anglais, qui traduisait les notions de courage et de volonté de se battre, a donc vu le jour en mai 2014, avant de recevoir l’appui et l’expertise de Yohan Saules en septembre.

Des coques "made in France” 

Né à Rodez en 1993, un bac ES en poche décroché au lycée François-d’Estaing, il partageait avec ses camarades de promo toulousains même engagement et motivation identique: «Emmagasiner de l’expérience». «Au vu des problèmes dont ils m’ont fait part, j’ai eu l’idée simple qu’il fallait créer nos propres modèles, avec un design bien à nous, et surfer surtout sur le “made in France” avec des coques fabriquées dans l’hexagone», poursuit-il.

Après des semaines de recherche et de négociation, la start-up Stick It, qui travaille aujourd’hui avec Nova, le seul fabricant français de coques vierges de smartphones basé à Aix-les-Bains, a reçu le soutien d’Alyages, un imprimeur installé à Launaguet, et a fait appel à de jeunes designers qui ont imaginé 52 versions (pour Iphone et Samsung). Ces produits de grande consommation sont vendus 18€, soit sur leur site ou dans la boutique Cactus à Rodez.

Marque de vêtements «provoc»

«C’est simple, sans internet, je n’aurais jamais pu me lancer: c’était beaucoup trop risqué, tandis que le web offre une chance avec un investissement moindre», reconnaît Valentin Adani. À l’automne dernier, le Ruthénois a lancé sa marque de vêtements volontiers «provoc», baptisée «Maison Baron Local». «Pour financer le site et acheter les premiers prototypes, j’ai utilisé les quatre sous gagnés en travaillant l’été dernier», raconte le jeune homme. Seul aux commandes, il crée les visuels, gère les commandes sur son site jusqu’à l’envoi postal et démarche les boutiques. Bien réelles cette fois-ci. Trois points de vente supplémentaires devraient rejoindre «son réseau», déjà composé de deux magasins, à Toulouse et Clermont.

«Une véritable démarche éthique»

Fabriqués au Portugal, ses tee-shirts sont ensuite imprimés à Espalion. Quant aux étiquettes, elles sont brodées en France. «Une véritable démarche éthique, assure l’entrepreneur, qui continue en parallèle ses études de droit et son BTS de management. Je travaille aussi avec l’association Saint-Vincent-de- Paul de Rodez, à qui je reverse 1€ à chaque vente». Si le succès semble déjà au rendez-vous, Valentin Adani aspire à élargir sa gamme et son réseau de boutiques. Et à passer le cap des trois ans. «Il paraît que c’est l’âge de maturité d’une entreprise», conclut-il. 

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