Fusillade à Metz: le tireur présumé mis en examen pour assassinat

  • Les secours prennent en charge une personne blessée pendant la fusillade à Woippy dans la banlieue de Metz, le 30 mai 2015
    Les secours prennent en charge une personne blessée pendant la fusillade à Woippy dans la banlieue de Metz, le 30 mai 2015 AFP
  • Des véhicules de police municipale et de pompiers dans le quartier où un homme ivre a tiré sur des passants le 30 mai 2015 à Woippy dans la banlieue de Metz
    Des véhicules de police municipale et de pompiers dans le quartier où un homme ivre a tiré sur des passants le 30 mai 2015 à Woippy dans la banlieue de Metz AFP
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Centre Presse Aveyron

L'auteur présumé de la fusillade qui a fait un mort et trois blessés graves, samedi soir à Metz, a été mis en examen lundi notamment pour assassinat et tentatives d'assassinat, a-t-on appris auprès du parquet.

Le suspect a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.

Cet ouvrier du BTP sans emploi de 49 ans, déjà condamné notamment pour port d'arme illégal, a pu chercher à se venger après une "altercation sur fond d'alcoolisation" lors d'une fête dans le secteur, pour un motif apparemment "futile", avait indiqué dimanche le procureur de Metz Christian Mercuri.

Il avait ouvert le feu dans une rue du quartier Boileau, une banlieue nord de Metz à cheval sur la commune de Woippy, avec un pistolet automatique, tuant une femme de 22 ans.

La fusillade a également fait trois blessés: le frère de la victime, 25 ans, touché à la tête, un jeune homme de 18 ans touché à l'abdomen, tous deux dans un état toujours très grave lundi, ainsi qu'un homme de 64 ans.

Au total, une quinzaine de douilles avaient été trouvées sur cinq scènes de crime différentes par les enquêteurs.

Un quart d'heure après le début de la fusillade, il avait été interpellé par une patrouille de policiers équipés de pistolets à impulsions électriques Taser.

Après près de 48 heures de garde à vue, le suspect a été mis en examen lundi soir pour assassinat et tentative d'assassinat pour les tirs envers la jeune femme et son frère.

Le juge d'instruction a en revanche écarté la préméditation concernant les tirs envers les deux autres victimes, qu'il a qualifiés de tentative de meurtre, ainsi que pour une cinquième personne qui se trouvait à sa fenêtre lors des faits, visée par le tireur présumé, mais qui n'a pas été touchée.

- Forte alcoolémie -

Les premiers éléments de l'enquête avaient permis d'établir qu'il y avait eu une altercation entre l'homme et les participants à une des fêtes improvisées samedi soir au pied des barres d'immeubles de Metz-Boileau.

A la suite de quoi, fortement alcoolisé --il avait un taux de 1,6 gramme d'alcool par litre de sang--, l'homme aurait ouvert le feu vers 22H00 sur une jeune femme de 22 ans, morte sur le champ, et son frère de 25 ans, évacué dans un état très grave par les secours après avoir été touché à la tête.

Il est soupçonné d'avoir encore blessé deux hommes âgés de 18 et 64 ans avant d'être repéré par une patrouille au moment où il s'apprêtait à s'en prendre à une nouvelle victime.

"S'il avait eu le temps, il aurait sans doute ouvert le feu" sur les policiers, son arme étant encore chargée et prête à tirer, avait indiqué dimanche le commissaire de police à la Sécurité publique de Moselle, Olivier Saudreau.

Au moment de son interpellation, son arme était chargée, et ses poches remplies de munitions de réserve.

L'arme qu'il a utilisée --un pistolet automatique de calibre 9 mm-- est interdite aux particuliers en France et avait été acquise frauduleusement, selon le procureur de Metz.

L'homme avait déjà été condamné en 2011 à une peine de cinq ans d'emprisonnement dont une partie avec sursis pour agression sexuelle, violences, et violences avec armes.

Il encourt désormais la réclusion criminelle à perpétuité

Selon le Républicain lorrain, il avait également fait l'objet d'un suivi psychiatrique après un récent séjour à l'hôpital psychiatrique de Jury, près de Metz. Des informations non confirmées par le parquet de Metz.

Source : AFP

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