Congrès du PS: "Montebourg gâche la fête" estime la presse

  • L'ancien ministre Arnaud Montebourg lors d'un discours le 23 février 2015 à l'université de Princeton aux Etats-Unis
    L'ancien ministre Arnaud Montebourg lors d'un discours le 23 février 2015 à l'université de Princeton aux Etats-Unis AFP/Archives - Kena Betancur
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Centre Presse Aveyron

Les éditorialistes unanimes estiment qu'avec la tribune publiée dimanche, dernier jour du congrès de Poitiers, dans le JDD et co-signée avec l’homme d’affaires Mathieu Pigasse, Arnaud Montebourg a gâché la fête du PS avec sa "torpille".

"Montebourg gâche la fête du PS" titre 20 Minutes, alors que Jannick Alimi souligne dans Le Parisien/Aujourd'hui en France que l'ancien ministre du Redressement productif, "poussé vers la sortie du gouvernement en août dernier, a choisi le dernier jour du congrès du PS pour lancer un pavé dans la mare".

"Montebourg a fait voler en éclat cette belle photo de famille rassemblée autour de la politique de l’exécutif", constate Matthieu Ecoiffier dans Libération en estimant que bien que "hors du terrain, Montebourg n’est pas hors jeu".

Dans L'Humanité, Patrick Apel-Muller affirme que grâce à leur tribune, "un réquisitoire de la politique conduite sur une pente libérale", Montebourg et Pigasse ont fait "rentrer la réalité dans l’entre-soi du congrès."

Hervé Favre (La Voix du Nord) évoque "la torpille lancée de l’extérieur par Arnaud Montebourg qui manifestement s’ennuie dans son fauteuil !"

"La nouvelle torpille d’Arnaud Montebourg a eu pour seul mérite de réveiller quelque peu un congrès socialiste censé s’aligner comme un seul homme derrière la politique gouvernementale, alors qu’un tiers du PS y est toujours opposé", juge Dominique Garraud de La Charente Libre.

Dans Le Républicain lorrain, Pierre Frehel fait chorus. "Une tribune commise par l'incontrôlable Montebourg a réveillé un congrès qui ronronnait dans un unanimisme de façade", écrit-il en notant que l'ancien ministre "a réussi en tout cas à bousculer un scénario qui, grâce à une motion miracle portée par un premier secrétaire de bonne volonté, assurait la victoire par défaut du hollandisme."

"Dans cette foire d’empoigne, Arnaud Montebourg a balancé en vache une manchette à François Hollande, pourtant bien planqué", s'amuse Raymond Couraud dans L’Alsace.

"Isolé, saint Arnaud rumine sa vengeance en attendant sa résurrection politique", pense Jean-Michel Servant du Midi Libre, qui va jusqu'à imaginer l'ancien ministre de l'Economie "en marinière, assis sur un âne et criant aux électeurs : +Votez pour moi, je suis le nouveau Messie.+"

Pour Philippe Marcacci de L'Est Républicain, Montebourg est "sorti du bois pour réveiller un congrès socialiste anesthésié. Un peu à la manière d’un fils indigne débarquant de nulle part en plein milieu du mariage de la petite dernière".

Le choix de la tribune dans la presse au lieu de la tribune au Congrès prouve selon Bruno Dive de Sud-ouest que "les partis sont devenus des coquilles vides."

"On suppose que la piqûre de rappel d’Arnaud Montebourg va contribuer à rallumer toutes les passions que l’exécutif s’était laborieusement employé à éteindre avec des compromis boiteux et des postures dérisoires", se réjouit Paul-Henri du Limbert du Figaro.

Source : AFP

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