Quand les ours des Pyrénées se dandinent devant la caméra

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    Quand les ours des Pyrénées se dandinent devant la caméra Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Biodiversité.  L’office national de la chasse et la faune sauvage, en charge du suivi de l’ours brun, a dévoilé les premières images de l’année des plantigrades présents sur le massif. Et alors que le nombre de dommages imputables à l’animal est resté stable en 2014, les associations de défense de l'ours réclament  l’introduction d’autres individus pour la sauvegarde de l’espèce. se dandinent devant la caméra

Ils sont là et bien là. Dans une vidéo rendue publique par le réseau chargé de l’ours, des images tournées en mai ont été mises à disposition et, trois séquences sensiblement identiques montrent trois individus différents, subadultes et adultes, qui viennent se frotter à un arbre. Chose assez rare, la caméra a pu capter des images en journée, moins fréquentes évidemment que les images nocturnes. De ce fait, on distingue bien les animaux. Le doute avait déjà été levé fin avril grâce à des traces relevées dans les Pyrénées béarnaises, à la sortie de l’hiver et donc de la période d’hibernation. La préfecture de la région Midi-Pyrénées vient également de mettre en ligne une note qui concerne les dommages causés par les ours en 2014, établie à partir des informations fournies par les Directions Départementales des Territoires du massif et le Parc National de Pyrénées.

Comptage et plainte

Sur l’ensemble du massif des Pyrénées, le pastoralisme concerne 6 000 exploitations pastorales, 1 290 estives, 100 000 bovins, 570 000 ovins et 14 000 équins. En 2014, le nombre de dommages imputables à l’ours est resté stable avec 178 animaux indemnisés. La majorité des dommages (89%) ont lieu sur les départements de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées où le bilan 2014 est relativement stationnaire.

Sur le département de la Haute-Garonne, on constate cette année encore une baisse avec cinq animaux indemnisés, malgré une zone ursine importante. Le dernier comptage (2014) d’ours fait état de la présence de 31 individus, répartis en deux noyaux bien distincts. L’un dans les Pyrénées occidentales comptant deux ours mâles, et l’autre dans les Pyrénées centrales avec 29 individus identifiés qui circulent entre la France et l’Espagne. Vingt-cinq individus avaient été détectés en 2013, trois de plus qu’en 2012. Ce sont donc six nouveaux ursidés qui viennent s’ajouter en 2014. C’est le résultat du comptage que vient d’effectuer l’équipe ours de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Trois portées ont été détectées en 2014. Chacune ayant apporté deux oursons supplémentaires. Deux d’entre eux sont âgés de un an et demi et deux sont âgés de deux ans et demi.

De nouveaux ours pour sauver l'ours ?

En tout, ce sont dix oursons/subadultes qui constituent la nouvelle génération. De nombreuses associations de défense de l’ours réclament depuis plusieurs années l’introduction d’autres individus pour la sauvegarde de l’espèce. Une demande qui, pour le moment, est repoussée à des temps ultérieurs par l’actuelle ministre de l’environnement Ségolène Royal. L’association Férus-Pays de l’ours a porté l’affaire devant les tribunaux considérant que les études sont formelles: la population d’ours dans les Pyrénées n’est pas viable et le seul moyen de la sauver est de lâcher des ours supplémentaires. Une demande a été faite au Tribunal administratif de reconnaître ce manquement de l’État en regard des lois et directives européennes.

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