La BCE relève encore le plafond de l'aide d'urgence à la Grèce

  • Mario Draghi, président de la BCE devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles, le 15 juin 2015
    Mario Draghi, président de la BCE devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles, le 15 juin 2015 AFP/Archives - Emmanuel Dunand
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Centre Presse Aveyron

La Banque centrale européenne a relevé mercredi d'1,1 milliard d'euros, à 84,1 milliards, le plafond de l'aide d'urgence aux banques grecques, a déclaré à l'AFP une source bancaire grecque.

Cette source a estimé que la hausse du plafond était "suffisante", sans préciser toutefois quel était désormais le montant de cette aide d'urgence non utilisée, qui sert de coussin de sûreté et était ces dernières semaines stable à trois milliards d'euros.

Les chiffres officiels de la Banque de Grèce font apparaître que les retraits d'épargne des banques de ce pays ont été de 30 milliards d'euros entre décembre et avril, témoignant de l'inquiétude des épargnants devant les conséquences de l'arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza. Mais certaines informations de presse font état d'une récente accélération de ces retraits, face à l'éventualité de la mise en place d'un contrôle des capitaux en Grèce si elle devenait insolvable vis-à-vis de ses créanciers internationaux.

L'épargne privée grecque a ainsi fondu de 4,2 milliards d'euros en décembre, de 12,8 milliards en janvier, de 7,6 milliards en février, de 2,2 milliards en mars et de 4,7 milliards en avril.

La BCE intervient désormais par le seul biais de l'aide d'urgence, réexaminée chaque semaine depuis le mois de février, pour porter assistance aux banques grecques depuis l'arrivée au pouvoir de Syriza.

La décision de cette semaine intervient après que les positions d'Athènes et de ses créanciers se sont durcies depuis le week-end.

Si aucun accord n'est trouvé dans les prochains jours, permettant le déblocage d'une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros, la Grèce aura cette fois à choisir entre verser les salaires des fonctionnaires et les retraites et rembourser le FMI.

Un défaut de paiement vis-à-vis du FMI pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le comportement des épargnants et des marchés.

Source : AFP

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