La Russie opposée à une nouvelle "course aux armements" avec les États-Unis

  • Des missiles balistiques intercontinentaux présentés lors d'un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2015
    Des missiles balistiques intercontinentaux présentés lors d'un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2015 RIA NOVOSTI/AFP/Archives - -
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Centre Presse Aveyron

La Russie est opposée "par principe" à toute nouvelle course aux armements avec les États-Unis, a déclaré mercredi le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov après l'annonce de Vladimir Poutine la veille d'un renforcement de la force de frappe nucléaire russe.

"La Russie tente d'une façon ou d'une autre de réagir aux menaces potentielles, mais sans aller au-delà. (...) Nous sommes opposés à toute course aux armements car cela affaiblirait nos capacités économiques. Nous sommes contre cela par principe", a affirmé M. Ouchakov.

Moscou a annoncé mardi renforcer son arsenal nucléaire de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, en réponse au projet américain d'installation d'armes lourdes en Europe de l'est, suscitant la condamnation immédiate de l'Otan.

Devant la presse, le président russe a expliqué mardi soir que la Russie devait se défendre avec "ses forces armées et sa force de frappe" si elle est "menacée", car "l'Otan arrive" à ses frontières.

"Il y a des mesures prises pour transformer l'équilibre stratégique des forces. Bien sûr, cela ne peut que préoccuper la Russie", a abondé mercredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

"Tout cela force la Russie à prendre des mesures pour garantir ses intérêts et sa sécurité", a-t-il poursuivi, en ajoutant que l'annonce du renforcement des capacités nucléaires russes ne devait pas "susciter d'inquiétudes".

La course aux armements du temps de la Guerre froide, qui avait vu l'URSS et les États-Unis investir des sommes de plus en plus colossales dans le complexe militaro-industriel, a été l'une des causes de l'asphyxie de l'économie soviétique et de sa chute.

La Russie a renforcé son budget militaire, qui représente désormais 21% de son budget total, soit le double par rapport à 2010, d'après le think-tank indépendant Gaïdar.

Source : AFP

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