Rugby. Si l’objectif des Chartrains, adversaires de LSA dimanche à Vichy, était la montée en Fédérale 2, ils ne cachent pas leur ambition de soulever le bouclier de Brennus au terme de leur seconde saison en Fédérale 3.
Avec son franc-parler, Jean-Marie Léger, coprésident du RCM (Rugby Chartres Métropole), ne cache pas ses ambitions : «Après la montée en Fédérale 2 qui était notre objectif majeur, nous ambitionnons maintenant de ramener le bouclier de Brennus à Chartres.» Les choses ont le mérite d’être claires pour LSA qui doit s’attendre à rencontrer un adversaire motivé et déterminé dimanche (15 heures) à Vichy.
Comment en sont-ils arrivés là ?
Promus en Fédérale 3 lors de la saison 2013-2014, les Chartrains jouaient alors le maintien. Ils s’étaient qualifiés, un peu à la surprise générale, en terminant 4es de leur poule et s’étaient inclinés de peu pour la montée face à Plaisir. Cette saison, avec 15 victoires dont 12 bonifiées pour seulement 3 défaites dont 2 bonifiées, ils ont survolé leur poule et ont terminé premiers avec 8 points d’avance sur leur dauphin auxerrois et un goal-average positif de 407 points. Avec plus de 38 points de moyenne par match lors des phases finales, on s’aperçoit vite de leur capacité offensive.
Par le passé plutôt axé sur un jeu d’avant, le RCM a, cette année, revu sa copie en axant essentiellement son recrutement sur les lignes arrières afin de développer un jeu d’attaque. Pour ce faire, l’entraîneur général, Yann Mercuzot, et son staff se sont vus adjoindre l’ex-trois-quart albigeois Marc Jourdaine, qui avait plus particulièrement en charge les lignes arrières. Avec huit nouveaux, dont l’international Georgien Shota Sakvarelidze ou l’Ivoirien James Zie, issus pour la plupart de Fédérale 1 et 2, certains comme le pilier Franco-Congolais Guylain Mololo sont même passés par le Top 14 (Stade Français, Narbonne et Auch), la difficulté consistait donc à réussir l’amalgame entre anciens et nouveaux. Au regard des résultats, cela a parfaitement fonctionné.
Rugby des villes ou rugby des champs ?
Malgré ce recrutement, le président Léger se défend d’avoir un club de mercenaires : «Je réfute l’appellation de rugby des villes que l’on a tendance à nous coller. Ici tout le monde travaille et si les joueurs veulent recevoir du club, ils doivent avant tout donner. Il n’y a pas de professionnel. Comme Lévezou Ségala, nous avons une grosse école de rugby. Dans l’effectif qui rentrera sur le terrain, huit sont issus de la formation interne. Dimanche à Vichy, ce sera le rugby des champs face au rugby des champs.»
Toutefois, avec un budget plus d’une fois et demi supérieur à celui des Aveyronnais - 500 000 euros d’un côté et 300 000 de l’autre- il est difficile de faire des deux clubs des jumeaux. Et si c’est le rugby des champs qui va s’affronter, c’est plutôt celui des immenses plaines de la Beauce face aux petites parcelles du Ségala.
Et maintenant ?
Pour Jean-Marie Léger pas d’objectif démesuré pour la saison à venir: «Nous ne lorgnons pas vers la Fédérale 1. L’objectif est de pérenniser le club à ce niveau en évitant de faire le yo-yo. Une place de 5e où de 6e me semble réaliste.»
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?