Suzanne Pejoska, invitée de la chapelle Paraire

  • Suzanne Pejoska exposera du 1er juillet au 31 août à la chapelle paraire.
    Suzanne Pejoska exposera du 1er juillet au 31 août à la chapelle paraire. PR
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Centre Presse Aveyron

Pour la première fois, l’association Antonin Artaud propose une exposition estivale dans la chapelle Paraire de Rodez. Du 1er juillet au 31 août, l'artiste Suzanne Pejoska présentera son travail autour de l’immigration. 

Pour la première fois, l’association Antonin Artaud propose une exposition estivale dans la chapelle Paraire de Rodez. Une première pour laquelle elle ne devrait pas décevoir les amateurs d’art. Par l’entremise de sa présidente Mireille Larrouy, elle a en effet invité Suzanne Pejoska à exposer, du 1er juillet au 31 août, son travail basé autour de l’immigration. Un premier aboutissement après neuf années de maturation et l’émotion suscitée par les photos aperçues par hasard dans un magazine. Des photos de migrants en transit aux portes de l’Amérique, à Ellis Island. 

«Cela m’a bouleversé. Et sans doute réveillé un traumatisme en moi sans doute», sourit cet artiste qui, quand elle n’était âgée que de trois ans, a quitté la Macédoine avec ses parents pour débarquer en Normandie. Et qui, depuis plus de quinze ans, s’est installée à Entraygues-sur-Truyère, avec son époux, dont il est originaire. «Même dans mon atelier, lorsque j’ai travaillé ces photos, il m’a fallu parfois arrêter car l’émotion était trop forte et déclenchait des pleurs», avoue-t-elle. Cette sensibilité, on la retrouve dans ses photos grands formats en noir et blanc, sur lesquels Suzanne Pejoska, peu portée sur l’art figuratif, a déposé des couleurs et des feuilles d’or, une de ses spécialités.

Sans apitoiement

«Elles sont le reflet de la lumière, tel les vitraux. On est là entre sacré et profane», lance l’artiste qui, tout récemment, figurait dans la liste des invités à l’exposition collective européenne présentée au monumental musée Ningbo, en Chine. «Mais ce n’est pas de l’apitoiement», avertit-elle. Suzanne Pejoska parle, elle, de «la famille de ceux qui vont de l’avant». Et dans les yeux desquels on lit la profondeur de l’humanité, dans cette exposition intitulée «Non lieu». D’ores et déjà, Mireille Larrouy se réjouit de voir ces tableaux dans cette chapelle aux beaux volumes. Avec l’idée d’inscrire ce rendez-vous estival dans les sites incontournables de l’été à Rodez.

L’exposition sera visible tous les jours sauf le lundi, de 15 heures à 18 heures et jusqu’à 19 heures le week-end. Le vernissage aura lieu le 30 juin à 19 heures.

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