4e manche du championnat de France. La 42e édition, qui vient de s’élancer de Laissac, s’annonce rude du fait de la chaleur. Jean-Marie Cuoq, déjà vainqueur à trois reprises en Aveyron, devrait en être le favori logique tandis que la course sera placée sous le signe de l’hommage à Daniel Wachoru.
Ils sont prêts. Et les routes aveyronnaises n’attendent plus qu’eux. Les 133 bolides engagés sur le 42e rallye Aveyron «Rouergue-Midi-Pyrénées» mettent la gomme aujourd’hui (depuis midi) au départ de Laissac. Et le show, bien que placé sous le signe de l’hommage à Daniel Wachoru, devrait encore être de la partie pendant deux jours si l’on en juge à la fois par le plateau ou le tracé. Mais hier, à quelques heures du grand départ, s’il y a une donnée qui revenait sur toutes les lèvres, c’est bien... le chaud. Après une 41e mouture achevée sous la pluie, les pilotes doivent en effet s’attendre cette fois à un rallye canicule. Les 206,88 km de spéciales-10 au total-promettent du coup d’être particulièrement ardus et l’asphalte sûrement dégradé. D’autant plus qu’une nouvelle spéciale entre Sainte-Juliette et Calmont (ES6-9), samedi, pourrait rebattre les cartes.
Une lutte de tous les instants
Mais les as du volant ne devraient pas s’économiser. Et ce, notamment en tête où les cinq WRC engagées cette année annoncent une lutte de tous les instants. Parmi ces dévoreuses de bitume, les locaux que sont le Bozoulais Jean-Michel Da Cunha (Citroën C4), dauphin l’an dernier, et l’Aveyronnais d’adoption Olivier Marty (Ford Focus), tenant du titre, seront sans nul doute à suivre. Même s’il y a bien longtemps que le premier n’avait pas abordé «son» rendez-vous sans la moindre victoire en poche. Mais, sans conteste, la majorité des regards se tournera vers Jean-Marie Cuoq (Citroën C4), absent l’an dernier.
«L’Ogre» Cuoq vers un second titre national
Avec son dossard N.1 et son coup de volant chirurgical, «l’ogre de l’Ardèche» vient en Aveyron chercher un quatrième titre après 2001, 2012 et 2013. Si tel était le cas, il dépasserait Didier Auriol au palmarès de l’épreuve et se rapprocherait des cinq lauriers de Philippe Bugalski. De quoi situer le bonhomme. Mais, surtout, s’il venait à damer le pion aux Pierre Roché (Fiesta WRC) ou Éric Brunson (Fiesta WRC), il se rapprocherait un peu plus d’une seconde couronne de champion de France sur asphalte, après celle de 2012. Déjà sacré six fois sur terre, et bien connu à Millau pour ses succès sur les Cardabelles, Cuoq sera bien l’homme à surveiller. La lutte ne se limitera néanmoins pas aux cinq WRC. Que ce soit en R5, avec Yann Bonato (208 TDI), ou en R3, où la concurrence a rarement été aussi relevée, elle devrait faire rage à tous les étages. Les Rouergats Charlotte Berton (Clio 4 RS) ou François Pélamourgues (Clio R3) seront ainsi à garder à l’œil tandis que le Trophée Michelin ou l’Opel Adam Cup rythmeront à nouveau l’épreuve. Mais un Rouergue ne serait pas un Rouergue sans sa cohorte d’équipages aveyronnais, plus d’une quarantaine cette année, présents dans chaque catégorie. Le charme devrait donc encore opérer. La sueur en plus. Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
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