Rodez, une première classe...

 Le Raf s’était donné un objectif cette semaine, à l’heure d’aborder ce match face au leader et favori du groupe C : voir où il peut se situer dans la hiérarchie de la poule. Depuis samedi soir et les deux réalisations de Lorthioir et Da Silva, il doit avoir quelques étoiles dans les yeux tant il a dominé, parfois, et trouvé les solutions, souvent, face au cador haut-garonnais.

Mais jouer, bien jouer, n’est pas mère de toutes les réussites. La semaine dernière, déjà, Rodez l’avait appris à Mont-de-Marsan, pour goûter à l’amertume d’une première défaite. Mais il l’avait juré, ça ne remettrait rien en cause. Il a tenu parole samedi  et c’est à ce prix qu’il a décroché une première victoire à domicile en forme de rampe de lancement. Au prix aussi du but de Julien Lorthioir, capitaine d’abord tendu en 1re période, puis très inspiré ensuite sur le coup franc filou distillé aux 18 m par le nouveau venu Yacine Si Salem (67e).

Les premières ont du bon et l’Algérien a sûrement dû l’apprécier à sa juste valeur. D’autant plus que, comme ses partenaires, il a bien dû croire que la libération ne viendrait jamais. Et que Colomiers, en vraie machine emmenée par ce diable de Zalmate, allait planter la banderille victorieuse. Il n’en fut rien, donc, mais il a fallu bien patienter, jusqu’au but du break de Sébastien Da Silva - son premier en « sang et or » -, inscrit après un festival de Pereira-Lage (91e).

Baptêmes du feu pour Si Salem et Da Silva

À la pause, Rodez en avait cumulé six occasions, Da Silva ouvrant le bal dès la 13e seconde par un face à face perdu, puis expédiant sa tête quelques centimètres trop haut (15e). Avant que Si Salem ne dépose son coup franc aux 20 m sur la barre puis que Daillet ne reprenne de volée sur les deux poings du gardien adverse dans la foulée (39e).

Cela faisait beaucoup, mais encore plus à la lumière de la menace columérine symbolisée par Zalmate, tombé sur un Zelazny décisif (12e). Journée après journée, l’ex-Nantais s’affirme en effet comme un dernier rempart de luxe. Et le second duel remporté face à Donne à la 68e, quelques instants après l’ouverture du score, l’a démontré un peu plus.

Au rayon des démonstrations, le Raf a, lui, prouvé que s’il était encore loin d’être réglé - l’abus de longs ballons en a été l’illustration -, il avait en lui ce petit truc en plus. Colomiers, même avec un Boutabout revanchard entré en fin de match, l’a appris à ses dépens. Reste à le confirmer, encore, dès samedi prochain à Hyères. Puis encore, et encore. L’exigence est proportionnelle avec l’espoir que l’on peut faire naître. Hier le Raf n’a rien fait pour être tranquille.