Un original road-movie apicole sur les terres aveyronnaises
Portrait documentaire. Le Naucellois Patrice Geniez a suivi les traces de son ami apiculteur Jérôme Dufour, Sur la route du nectar. À la recherche de la grande miellée. Un film fait maison avec passion, plein de poésie. Une vraie réussite.
Jardinier à la mairie de Naucelle, Patrice Geniez aime la nature, la faune, la flore, les paysages aveyronnais et la photographie. Des plaisirs qu’il conjugue depuis 25 ans, à travers les objectifs de ses appareils photo. Ses premiers clichés, il les a réalisés, en noir et blanc, alors qu’il n’était qu’un gamin de 12 ans, dans des arrière-boutiques du Naucellois, lors d’un stage animé par Bernard Cauhapé.
Depuis, ce fils d’agriculteur, au look d’aventurier baroudeur, qui a lui-même suivi des études agricoles, a illustré plusieurs ouvrages, dont celui de l’Anglaise Thirza Vallois, A Bridge to french Arcadia. Et il vient de signer un étonnant et original portrait documentaire sur son ami apiculteur Jérôme Dufour. Un vrai road-movie apicole, Sur la route du nectar, à la recherche de la grande miellée. Du Ségala, aux vastes étendues de l’Aubrac, en passant par le plateau de Tiergues, sur les hauteurs de Saint-Affrique, le Causse Méjean - dont le miel a le goût du fromage de chèvre - ou les gorges de La Jonte.
Un film plein de poésie et d’esthétisme, avec quelques remarquables images. Un film touchant, attachant, à l’image de son truculent personnage central. Ce joyeux quinquagénaire musicien, grand amateur de cymbales, originaire de Bordeaux, devenu complètement dingue des abeilles. Cet homme fier d’imaginer qu’une femme s’épile avec la cire de ses abeilles, qu’il s’émerveille à regarder s’écouler pendant de longues minutes. Un homme heureux de vivre au contact de la nature, malgré les galères, les mauvaises récoltes, la mortalité hélas grandissante des abeilles, la pénibilité du métier et les espoirs déçus.
Une belle aventure humaine
Patrice Geniez connaît Jérôme Dufour depuis plusieurs années et il lui arrive de lui donner un coup de main, lors de ses campagnes printanières. Ces transhumances apicoles, au cours desquelles les ruches sont amenées, de nuit, en des lieux à fort potentiel mélifère. Ici, pour des acacias ou des châtaigniers. Là pour du colza, de la bruyère. Ailleurs, comme sur le plateau de l’Aubrac, pour toutes sortes de fleurs sauvages. Et à chaque fois, c’est une nouvelle aventure, au volant d’un vieux fourgon, qui «
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