Salles-Curan : le traitement des déchets reste un sujet sensible

  • La pétition qui circule a recueilli plusieurs centaines de signatures.
    La pétition qui circule a recueilli plusieurs centaines de signatures. Philippe Routhe
Publié le
PH.R.

Polémique. Avant l’été, a surgi l’éventualité de la réalisation d’un centre de traitement des ordures ménagères dans le village de Salles-Curan. Un habitant notamment est monté au créneau.

Parmi les sujets que les candidats aux législatives dans le Sud-Aveyron ne peuvent ignorer, il y a le «projet» de Salles-Curan. C’est le projet somme toute encore très flou concernant la création d’un possible centre de retraitement des déchets pour l’Aveyron dans le Lévezou.

Les candidats peuvent d’autant moins l’ignorer que le sujet est actuellement une épine pour le département, qui sous traite ce travail de retraitement des déchets dans le Tarn, et, surtout, parce qu’un habitant au moins les a interpellés à ce propos. Il s’agit de Jacques Vaysse, patron d’un garage automobile à Salles-Curan, bien connu dans le Lévezou.

«Un amalgame est fait aujourd’hui autour de ce projet»

«Quand j’ai appris ce qu’il semblait se tramer dans la commune, au moment de l’attribution des terres du Bousquet, mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai rédigé cette pétition. C’était au mois de mai» explique Jacques Vaysse. Car ce «projet» a surgi au mois de mai, lorsque la Safer a bloqué l’attribution d’une grande surface agricole dans le village.

Il s’est alors murmuré que le centre de traitement des ordures aurait trouvé son terrain. Mais le maire de Salles-Curan se veut clair sur le sujet. «Un amalgame est fait aujourd’hui autour de ce projet. Oui, nous y réfléchissons (lire par ailleurs), mais en aucun cas, et je peux vous le prouver, un seul hectare des terres du Bousquet n’est concerné», explique Maurice Combettes. 

Loin de vouloir mettre de l’huile sur le feu, doté d’un parler franc, Jacques Vaysse explique: «Peut-être je me suis emballé, qu’il n’y aura pas de projets de décharge. Mais on m’a appris qu’il valait mieux partir tôt qu’arriver en retard. Et je pense ne faire là que mon devoir de citoyen: je ne veux pas que des camions chargés d’ordures ménagères passent devant mon garage tous les jours. Je ne fais pas cela pour moi, mais pour mon village et le Lévezou.» 

«Que les candidats se mouillent»

Remonté et fort du soutien qu’il a déjà reçu, Jacques Vaysse n’est pas prêt à lâcher l’affaire, notamment en cette période de législatives dans le Sud-Aveyron. «J’ai interpellé au moins trois des candidats aux élections. Tous les trois, droit dans les yeux, m’ont dit “tu as raison”. Ils se reconnaîtront. Mais j’attends toujours leur signature. Je ne voudrais pas qu’une promesse de candidat devienne une promesse non tenue d’élu. Comme je dis souvent, ce serait bien qu’ils se mouillent un peu avant de plonger dans la piscine dorée de l’Assemblée nationale», lançait-il à la veille du premier tour.

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