"Nous allons réussir": Valls volontariste malgré des résultats en berne

  • Le Premier ministre Manuel Valls sur le plateau de France 2 lors de l'émission "Des Paroles et des Actes", le 24 septembre 2015
    Le Premier ministre Manuel Valls sur le plateau de France 2 lors de l'émission "Des Paroles et des Actes", le 24 septembre 2015 AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Le journaliste David Pujadas et le Premier ministre Manuel Valls sur le plateau de France 2 le 24 septembre 2015 à Paris
    Le journaliste David Pujadas et le Premier ministre Manuel Valls sur le plateau de France 2 le 24 septembre 2015 à Paris AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Le Premier ministre Manuel Valls et le président François Hollande à l'issue du conseil des ministres le 23 septembre 2015 à l'Elysée à Paris
    Le Premier ministre Manuel Valls et le président François Hollande à l'issue du conseil des ministres le 23 septembre 2015 à l'Elysée à Paris AFP - BERTRAND GUAY
  • Emmanuel Macron, Ségolène Royal et Jean-Yves Le Drian lors de l'émission "Des paroles et des actes" dont l'invité était Manuel Valls le 24 septembre 2015 à Paris
    Emmanuel Macron, Ségolène Royal et Jean-Yves Le Drian lors de l'émission "Des paroles et des actes" dont l'invité était Manuel Valls le 24 septembre 2015 à Paris AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
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Centre Presse Aveyron

"Nous allons réussir": Manuel Valls, en baisse dans les sondages et confronté à un nouveau record du chômage, a affiché son volontarisme jeudi soir sur France 2, en réaffirmant son soutien total à Emmanuel Macron et sa loyauté à François Hollande pour 2017.

Habitué des journaux télévisés et -de par sa fonction- amené à s'exprimer tous les jours sur tous les sujets, le Premier ministre venait chercher dans "Des paroles et des actes", une émission de plus de deux heures et demie, l'occasion de parler "du fond" et du "temps long", selon son entourage.

Sur la nouvelle hausse du chômage en août (+20.000 demandeurs d'emplois supplémentaires, +0,6%), annoncée quelques heures auparavant, le chef du gouvernement a admis de "mauvais chiffres, bien sûr".

"Mais, moi, j'ai une conviction, c'est que nous allons réussir. Parce que nous avons posé le bon diagnostic: le manque de compétitivité dont notre pays et nos entreprises souffrent depuis dix ans", a déclaré M. Valls.

Le début de l'émission a été dominé par des échanges avec deux témoins, une étudiante en droit favorable à l'accueil de davantage de migrants et un jeune ouvrier et militant Les Républicains qui y est opposé.

"Si tout le monde vient, on crée les conditions d'un drame humanitaire. Si nous ne distinguons pas le demandeur d'asile du migrant économique, c'est le droit d'asile qui meurt", a répondu M. Valls à la première.

La France n'accueillera "pas plus" que les 30.000 réfugiés qu'elle a promis d'accueillir, a dit le Premier ministre.

Manuel Valls a notamment assuré qu'il n'y avait pas de "concurrence des pauvretés" en France entre réfugiés et Français, accusation portée par le Front national. "On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n'oppose pas", a-t-il juré.

- Valls 'normalisé' par Hollande ? -

"Il faut faire preuve de solidarité, de générosité, d'humanité, faire vivre ce droit qu'est le droit d'asile, mais en même temps il faut maîtriser, car il y a des peurs, des fantasmes, donc c'est l'idée de la maîtrise, du sérieux, de la responsabilité."

"Tout sera fait" pour empêcher la victoire du Front national dans certaines régions notamment en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, a-t-il d'ailleurs dit, appelant la gauche à l'unité et la droite à "ne pas courir derrière le FN".

L'émission intervient alors que Manuel Valls a vu son espace se rétrécir entre François Hollande, tourné vers 2017, et Emmanuel Macron qui marche sur ses plates-bandes de transgresseur du PS.

"Où est le Manuel Valls qu'on a connu en 2009 et 2011?", a attaqué François Fillon, invité d'un duel avec M. Valls. "Vous avez été normalisé par François Hollande, et j'ai le sentiment qu'il vous a entraîné dans son échec."

Le Premier ministre a reproché à son prédécesseur sa valorisation de la "rupture", le renvoyant à son bilan d'avant 2012.

M. Valls a ensuite sévèrement lâché: "Je n'écrirai jamais un livre après cette période pour marquer les différences avec le président de la République", en référence à "Faire", l'ouvrage que vient de publier M. Fillon.

Que pense Manuel Valls de ses mauvaises enquêtes d'opinion ces dernières semaines: sa cote de confiance a perdu quatre points dans les enquêtes de CSA et de l'Ifop, et pas moins de huit dans celle d'Ipsos. "Ne faites pas des commentaires trop hâtifs", a-t-il éludé.

En a-t-il "ras-le-bol", comme Martine Aubry, des sorties d'Emmanuel Macron sur le temps de travail ou le statut des fonctionnaires ? Le jeune ministre de l'Economie "est une chance" pour le gouvernement, a insisté M. Valls.

Dans une scène qui a déclenché les rires du plateau, le chef du gouvernement a fait mine de rabrouer M. Macron, sur le fait de savoir s'il avait "jeté l'opprobre sur l'ensemble des fonctionnaires". "Tu as pas fait ça ?", lui a lancé en riant M. Valls.

Quant au président Hollande, sur la rampe de lancement pour 2017, le Premier ministre a assuré qu'il n'avait aucune ambition pour la présidentielle dans deux ans.

"On ne peut pas jouer sur cette hypothèse", a-t-il insisté, en réaffirmant sa "loyauté à l'égard du président de la République, à l'égard des Français, à l'égard des institutions".

Source : AFP

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