Jihad: un second Français soupçonné d'avoir été gêolier d'ex-otages en Syrie

  • Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin accueillis par François Hollande et Laurent Fabius à leur arrivée le 20 avril 2015 à Villacoublay après leur libération
    Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin accueillis par François Hollande et Laurent Fabius à leur arrivée le 20 avril 2015 à Villacoublay après leur libération AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
  • Portrait d'archives en date du 15 août 2005 de Mehdi Nemmouche Portrait d'archives en date du 15 août 2005 de Mehdi Nemmouche
    Portrait d'archives en date du 15 août 2005 de Mehdi Nemmouche AFP/Archives - Str
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Centre Presse Aveyron

Un second jihadiste français, Salim Benghalem, est soupçonné d'avoir été parmi les geôliers des ex-otages français en Syrie, au côté de Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Une information judiciaire visant les deux hommes est ouverte pour enlèvement et séquestration, selon cette source, confirmant une information du Monde.

Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir été geôliers de quatre journalistes français, Didier François, Nicolas Hénin, Pierre Torrès et Edouard Elias, libérés en avril 2014 après dix mois de captivité. Nicolas Hénin avait révélé quelques mois plus tard avoir été maltraité par Mehdi Nemmouche au cours de sa détention, mais le rôle de Benghalem n'avait pas été évoqué.

Agé de 35 ans, Salim Benghalem figure sur la liste américaine des "combattants terroristes étrangers" pour son appartenance au groupe Etat islamique (EI). Il est également connu des services de renseignement français et aurait "participé activement à des combats" en Syrie, selon une source proche du dossier.

Selon une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) citée par Le Monde, il "ferait actuellement partie de la police islamique de l'EI et participerait aux exécutions et châtiments corporels administrés aux personnes jugées par leurs soins".

Il avait été repéré par les services de renseignement comme évoluant dans l'entourage du groupe dit des Buttes-Chaumont qui envoyait des jihadistes en Irak mais n'avait pas été inquiété par la justice. Dans cette affaire, Saïd Kouachi avait été entendu par les enquêteurs, et son frère Chérif condamné à trois ans de prison.

Les enquêteurs ont également établi que Benghalem s'était rendu au Yémen, selon une source proche du dossier. L'un des frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, s'y était également rendu, sans que les services spécialisés ne parviennent à déterminer s'il s'agissait de Chérif ou de Saïd.

Originaire de Cachan (Val-de-Marne) et soupçonné de meurtre et de tentative de meurtre sur fond de règlement de comptes entre bandes rivales, Benghalem avait été condamné en 2007, après cinq ans de détention provisoire, à 11 ans de réclusion et avait été libéré en 2010.

Mehdi Nemmouche est de son côté incarcéré en Belgique dans l'attente de son procès pour l'attaque du Musée juif qui avait fait quatre morts en mai 2014.

Source : AFP

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