Habitat de demain : «C’est la fin du modèle du lotissement»

L’association Pact Aveyron a organisé lundi la sixième édition de ses «ateliers d’automne» dans l’enceinte de la communauté d’agglomération du Grand Rodez sur le thème : «Habitat locatif: un avenir pour le milieu rural?» Le Scot du parc naturel régional des Grands Causses et l’université Jean-Jaurès de Toulouse ont réalisé une enquête auprès de 150 familles pour réaliser une étude sur la Sud-Aveyron. Cet état des lieux sert de point de départ (et de réflexion) pour adapter les logements aux attentes de la population de demain. Celle-ci devrait augmenter de 16% d’ici 2040 malgré un solde négatif.

«C’est la fin du modèle du lotissement. L’offre qui repart est celui du renouveau des centres-bourgs. C’est un gros travail pour les communes qui doivent repenser les espaces publics, avec par exemple les jardins partagés», dit Arnaud Boudou, chargé de mission au PNR des Grands Causses. De nombreux élus et représentants du tissu associatif étaient présents pour s’informer et orienter leurs projets. Point positif: la ruralité redevient attractive de part sa qualité de vie. Point négatif, du moins problématique: adapter le logement, en particulier le locatif qui est demandé par les nouveaux arrivants.

«Doit-on prendre pour seul modèle les maisons de retraite?», lance en guise de provocation Arnaud Boudou. Patrick Marot, directeur du Pact Aveyron, met l’accent «sur l’offre de logement à retravailler, l’accueil aussi en créant du lien». Et de conclure : «Nous sommes là pour apporter de la méthodologie, un appui technique, conduire le projet». Parmi ces projets énoncés, le devenir d’un presbytère à Brommat ou encore une auberge à Viala-du-Tarn.