Le Syndicat des architectes de l’Aveyron veut redorer son image

  • La profession s'est considérablement rajeunie.
    La profession s'est considérablement rajeunie. CP
Publié le
J.B.

Le département de l’Aveyron compte une centaine d’architectes, salariés ou installés, seuls ou associés en agences. Mais la profession reste, dans l’ensemble, méconnue du grand public. L’une des raisons principales qui a conduit plusieurs jeunes et dynamiques membres du Syndicat des architectes de l’Aveyron à prendre part au prochain Salon de l’Habitat de Rodez, qui se déroulera au Val de Bourran, de demain jusqu’à dimanche.

Ces jeunes professionnels aveyronnais souhaitent ainsi profiter de cette vitrine pour expliquer la démarche d’un architecte, les missions qu’il propose, les avantages de travailler avec un architecte. Et balayer, par la même occasion, quelques idées reçues, au premier rang desquelles l’intervention d’un architecte serait forcément coûteuse.

 «Passage obligé, coûteux»

L’occasion de souligner que 4% seulement de l’ensemble du marché des maisons individuelles sont confiés à des architectes, en mission complète. De toute évidence, et comme l’on pouvait le lire dans un dossier sur «L’architecture et le logement vus par les habitants de cinq pays d’Europe», la profession est mal connotée en France. «On peut ainsi constater que 61% des personnes interrogées reconnaissent que le travail de l’architecte est le plus souvent un passage obligé, qui est coûteux et dont on aimerait bien se passer. »

Les plus critiques à cet égard sont les Français (71%), alors que la légitimité de l’architecte souffre beaucoup moins de contestation au-delà des Pyrénées, moins d’un Espagnol sur deux (44%) partageant cette opinion négative. Pour l’une des jeunes architectes participantes au Salon de l’Habitat, cette présence marque aussi la volonté de «sensibiliser l’opinion à l’architecture». En effet, en France, «l’éducation à l’architecture est restée absente des préoccupations de l’école, contrairement à de nombreux pays en Europe.»

Un état de fait qui pourrait cependant évoluer. Dans le cadre de la «stratégie nationale pour l'architecture», la ministre de la Culture, Fleur Pellerin a proposé que «soit organisé chaque année un événement national célébrant l'architecture», à l'image de ce qui se fait pour le patrimoine (Journées européennes) ou les musées (Nuit européenne).

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