Cazeneuve: pas de faille du renseignement, 115.000 forces de l'ordre mobilisées

  • Bernard Cazeneuve à son arrivée au ministère de l'Intérieur le 15 novembre 2015 à Paris
    Bernard Cazeneuve à son arrivée au ministère de l'Intérieur le 15 novembre 2015 à Paris AFP - DOMINIQUE FAGET
  • Un corps évacué du Bataclan le 15 novembre 2015 à Paris
    Un corps évacué du Bataclan le 15 novembre 2015 à Paris AFP
  • Des policiers déployés devant le Sacré Coeur le 16 novembre 2015 à Paris
    Des policiers déployés devant le Sacré Coeur le 16 novembre 2015 à Paris AFP
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Centre Presse Aveyron

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est défendu mardi de toute faille dans le renseignement, affirmant que le "risque zéro (...) n'existe pas" face aux attentats, et précisé qu'un total de 115.000 policiers, gendarmes et militaires étaient mobilisés sur le territoire.

"Depuis maintenant des mois, nous procédons à des investigations, nous arrêtons ceux qui reviennent de Syrie, nous procédons à la neutralisation de ceux qui veulent commettre des attentats", a détaillé le ministre de l'Intérieur sur France Info, rappelant que "pendant l'été, ce sont six attentats que nous avons déjoués".

"Le risque zéro face à des acteurs qui ont déclaré la guerre à notre pays et à l'Europe (...) ça n'existe pas", a poursuivi Bernard Cazeneuve.

L'attentat qui a fait 129 morts et 352 blessés près du Stade de France, dans la salle du Bataclan et dans plusieurs bars et restaurants de la capitale "a été préparé par des cellules en dehors du territoire national et mobilisant des individus qui n'étaient pas connus de nos services" et quand ceux-ci étaient connus, ce n'étaient pas pour des faits de terrorisme, a souligné le ministre.

"Nous avons mobilisé 115.000 policiers, gendarmes, militaires surl'ensemble du territoire national pour assurer la protection des Français", a fait valoir le ministre.

Lundi devant le Congrès réuni à Versailles, le président de la République a annoncé 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie, 2.500 dans la justice et 1.000 dans les douanes, et la suspension des réductions d'effectifs dans les armées.

Pointant un "manque de moyens", que le gouvernement n'a "cessé de rehausser depuis maintenant trois ans", le ministre de l'Intérieur a souligné l'importance de la "remise à niveau rapide de l'ensemble des matériels" utilisés par les forces de l'ordre: "boucliers, gilets lourds" ainsi que la nécessité d'"investir dans les équipements et moyens numériques" face à des jihadistes qui utilisent des messageries cryptées.

Les forces de l'ordre françaises ont procédé à "128 perquisitions" dans la nuit de lundi à mardi dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris, a également annoncé le ministre de l'Intérieur, sur France Info.

Dix personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a précisé à l'AFP l'entourage du ministre. La nuit précédente, une opération similaire avait conduit à 168 perquisitions administratives donnant lieu à 23 interpellations et à la saisie de 31 armes.

Source : AFP

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