Pierre-Olivier Murat : «Ça finira par payer»

  • Pierre-Olivier Murat : «Ce qu’on a aujourd’hui, en terme de joueurs ou de jeu pratiqué, c’est ce que nous voulons»
    Pierre-Olivier Murat : «Ce qu’on a aujourd’hui, en terme de joueurs ou de jeu pratiqué, c’est ce que nous voulons» Repro CP
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Maxime Raynaud

Rodez Aveyron football (11e j). Face aux interrogations qui entourent les résultats des Ruthénois, Pierre-Olivier Murat reste résolument optimiste. Et s’en explique. le président du Raf [TXTACC]Face aux interrogations qui entourent les résultats des Ruthénois, Pierre-Olivier Murat reste résolument optimiste. Et s’en explique.

Le nul 0-0 samedi face à Toulon-Le Las, la dernière place, le jeu, le projet : le président du Raf, Pierre-Olivier Murat, répond aux interrogations qui entourent le club, persuadé que «ça va payer» et que la montée n’est pas inaccessible. Entretien.

Samedi, à l’issue du match nul 0-0 à Paul-Lignon face à Toulon-Le Las, on vous a vu très déçu...

Bien sûr, car ce match, on doit le gagner. Pas sur le nombre d’occasions mais ne serait-ce que sur les premières situations. Face à une équipe qui refuse le jeu à ce point, si tu convertis de suite tes «occas’», ce n’est plus la même chose. Mais globalement, nous avons vu un très bon match, avec 8 joueurs sur 11 formés au club au coup d’envoi, ce qui n’est pas courant.

Rodez joue bien, se procure des occasions, fait plaisir à voir mais ne gagne pas. Finalement, ce résultat face à Toulon n’est-il pas à l’image de ce premier tiers de saison ?

Les matches et les résultats se ressemblent, c’est évident. Mais on produit toujours beaucoup de jeu. Et notre salut passera par là. C’est le projet de Laurent Peyrelade (l’entraîneur) et j’y crois. Ça va payer. Je suis confiant. Beaucoup plus que si l’on avait le projet de Toulon, sans vouloir l’enfoncer.

Le climat autour de l’équipe est très positif malgré le classement. Ce qui n’est pas habituel ici. N’êtes-vous pas vous-même étonné ?  

Non, car il y a le jeu. Les gens ne sont pas aveugles. Sur le long terme, on sait que l’on n’a pas de souci à se faire. Et puis, regardez le classement: le 3e (Mont-de-Marsan) est à 9 points ! De l’extérieur, on peut se dire que le président est optimiste alors que le Raf est dernier. Mais quand tu viens au stade, tu vois. On ne fait pas les choses à l’envers. Vu la jeunesse de notre équipe, nous, nous allons durer sur la saison. Et n’oubliez pas la liste d’absents.

Vous arrive-t-il néanmoins de regretter certains choix faits cet été ? Comme d’avoir confié très tôt votre optimisme en évoquant l’accession ?

Laurent (Peyrelade) a un contrat de deux ans. Jamais nous ne lui avons mis la pression pour qu’il monte dès cette saison. Nous sommes sur une révolution de jeu. Et ça ne se fait pas en 10 matches, même si l’on voit déjà les effets, alors que l’on sort de plusieurs saisons avec un jeu «british». Je fais entièrement confiance à Laurent car, partout, nous jouons.

On ne parlait pas du coach...

... Mais tous les choix de cet été ont été faits en relation avec ce projet de jeu. On n’a pas de regrets. Ce qu’on a aujourd’hui, en terme de joueurs ou de jeu pratiqué, c’est ce que nous voulons.

Avez-vous dû intervenir ces derniers temps auprès de l’équipe ?

Pas sur le jeu, non. Face à l’OM II (2-1), par exemple, l’intensité ne m’a pas plu. Hier (samedi), il n’y a rien eu à dire. Mais quand j’ai eu cette petite colère après le match contre Marseille, c’est parce qu’à Rodez, il faut quand même mettre un minimum d’impact. J’ai vu certains cadres depuis. Et les joueurs se sont pris en charge. Ils ont pris conscience. Parfois, je peux avoir la voix qui porte [CIT](sourire)[/CIT]. Mais tout s’est joué entre eux.

On peut le dire, Rodez ne montera pas en National cette saison...

(Il coupe) Je ne suis pas d’accord ! Nous sommes à 11 journées. Il en reste plus du double à jouer. Et à 4 points la victoire, quand on fait les calculs, et quitte à passer pour un fou... Je rappelle qu’il y a deux ans, nous étions quasiment dans la même situation et nous avions fini deuxièmes (saison 2012-13, premier non-relégable à la trêve, 2e ex aequo à la clôture du championnat, NDLR). Tout ça en proposant un jeu bien inférieur. Maintenant, la certitude c’est qu’on ne peut que mieux faire au classement (rires).

Une saison blanche présente-t-elle un risque financier ?

Non, que l’on soit 2e ou premier non relégable à la fin, c’est pareil. Le bonus, ça pouvait être la coupe de France. Ça ne sera pas le cas, mais on ne l’avait pas budgétisé. On ne le fait jamais, d’ailleurs, car c’est trop aléatoire. 

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