Économie solidaire. Le Système d’échange local (Sel) permet à ceux qui le souhaitent, d’échanger des services et des biens, sous forme de troc. Les adhérents se retrouvent toutes les semaines.
Depuis février dernier, une nouvelle équipe s’est mise en place pour relancer le Système d’échange local (Sel) qui en est déjà à sa troisième vie. «C’est toujours lorsqu’un pays traverse de grandes difficultés économiques, comme la Grèce actuellement, que les gens deviennent ingénieux», explique Joëlle Fabre, coprésidente du Sel.
De l’imagination pour s’aider, les membres du Sel n’en manquent pas. Au catalogue: jardinage, couture, coiffure, cuisine, covoiturage… mais également échange de biens, prêt de gros matériels et équipements. Ces services rendus (le troc est basé sur un système où une heure de travail vaut 60 fleurs), ne constituent pas tout le dispositif du Sel. «C’est vraiment à chacun de dire ce qu’il souhaite et ce qu’il veut proposer. Tout le monde a quelque chose à donner. Cela peut être du temps pour accompagner quelqu’un chez un professionnel de santé ou l’aider à tirer une grosse armoire», ajoute Josette Alary, la secrétaire de l’association.
Bio et santé
En parallèle à ces services, répertoriés sur le site de l'association, les membres du Sel échangent également des informations ou organisent des conférences sur des thématiques telles que bien manger, le bio, la santé etc. À Noël et pour le 14 juillet, les adhérents se retrouvent également autour d’un repas, «pour échanger et refaire le monde», souligne Josette Alary. À cette rencontre, s’ajoute l’assemblée générale annuelle qui constitue aussi un moment important dans la vie de l’association. Entre-temps, deux bourses locales d’échange (Blé) sont organisées à la Maison des associations.
«Se libérer du système de consommation»
Par ailleurs, les membres du Sel (et ceux qui souhaitent les rejoindre) se donnent rendez-vous tous les premiers samedis du mois, en général au café le Broussy, aux environs de 11 heures. Ces temps forts et de rencontres sont aussi importants que l’échange de services où les adhérents du Sel cherchent «à se libérer du système de consommation. On n’est pas obligé de le subir, il y a beaucoup d’alternatives. Venir au Sel, c’est aussi donner des sourires et des temps de rigolades», ajoute Joëlle Fabre, qui considère «l’argent comme un moyen d’échange et non pas une fin en soi». C’est là toute la philosophie du Sel.
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