Handball. Kojic : « Pas encore arrivé au sommet »

La saison dernière, la réception de Montpellier II s’était conclue par la plus large défaite de la saison (31-21)... Revoir les Montpelliérains à Ginette-Mazel vous inquiète-t-il?

C’est vrai que c’est un très mauvais souvenir... Mais le problème avec cette équipe, c’est qu’on ne sait pas à quoi s’attendre. On ne sait pas si des joueurs de l’équipe fanion vont descendre en réserve, s’ils auront tel ou tel style de jeu, etc. On n’est jamais à l’abri d’une surprise et c’est cela qui m’inquiète. Mais la saison passée, c’était la meilleure équipe possible et imaginable! Cette fois, je ne sais pas. De toutes les manières, on a imaginé toutes les configurations possibles tout en étant sûr d’affronter une formation avec de grands talents individuels.

Après la défaite à Nice il y a quinze jours (34-26), vous étiez très mécontent. Malgré des « remises en questions » comme vous aviez dit, vous n’avez pas échappé à la défaite sur le parquet de Pau (29-22), samedi. Alors, êtes-vous davantage mécontent de vos hommes?

Non. Nice, c’était un rouleau compresseur et on n’a pas franchement existé. Alors qu’à Pau, on a fait jeu égal avec le champion de la saison passée tout de même! Je n’ai pas pour habitude de critiquer l’arbitrage mais cette fois, il a influencé la rencontre. Gaël Robert a été exclu à la 44e minute, Yoanne Brevel a presque été victime d’un traumatisme crânien (sic) et dès lors, on est sorti du match.

Ces deux rencontres étaient de véritables tests pour votre formation face aux «cadors» de la poule. Montpellier II en est un nouveau. Y-a-t-il une pression particulière?

Non, la seule pression, c’est celle de prendre des points! Après, je veux gagner un «gros» cette saison mais je ne veux surtout pas perdre face aux «petits».

Avant les deux derniers revers, votre formation avait surpris tout son monde avec son début de saison tonitruant (cinq succès en six matches). Alors, le bilan est-il déjà positif?

Pas du tout! Il faut toujours chercher à être meilleur, à progresser, à voir plus haut. On a certes perdu contre deux grosses formations mais on peut encore progresser. Nous ne sommes pas encore arrivés au sommet de nos capacités. Et il ne faut pas oublier qu’on a souvent eu des blessés dans les moments clés.

Dans quels compartiments votre formation peut-elle encore progresser?

Partout et c’est cela qui est intéressant avec ce groupe! On est une équipe très jeune et parfois, ça ne suit pas mentalement. On a du coup des comportements étranges. Comme je répète souvent, il ne faut pas qu’on se prenne pour d’autres. On doit être à 100% tous les matches jusqu’à la fin, sinon on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Dans ce championnat, tout le monde peut battre tout le monde et un petit relâchement peut devenir très pénalisant.

N’avez-vous pas peur que le groupe ait déjà la tête à la réception de Billère (Pro D2) en Coupe de France, dimanche prochain?

Non, on n’en a même pas parlé cette semaine. Enfin, moi je n’en ai pas dit un mot! Il ne faut penser qu’à Montpellier car si on gagne, on pourra dire que notre première partie de saison est satisfaisante. Mais pas avant.

Personnellement, c’est votre quatrième saison à la tête du Roc. Vous y sentez-vous toujours aussi bien?

Oui, je n’ai aucun problème ici. Je travaille sereinement. Et comme j’ai dit, je possède un groupe vraiment intéressant cette saison. Il n’y a pas de mercenaire et cette équipe a un côté affectif. Et niveau handball, je suis persuadé qu’elle peut constituer le noyau dur du club pour voir plus haut.

Donc, vous aimeriez bien accompagner cette formation dans cet objectif...

(Rires) Ça, ce n’est pas moi qui décide.