Régionales: la presse cible Sarkozy qui a "la vengeance pour programme"

  • Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni dans un bureau de vote du 16 arrondissement le 13 décembre 2015 à Paris
    Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni dans un bureau de vote du 16 arrondissement le 13 décembre 2015 à Paris POOL/AFP/Archives - PHILIPPE WOJAZER
  • Nathalie Kosciusko-Morizet le 9 décembre 2015 à Issy-les-Moulineaux
    Nathalie Kosciusko-Morizet le 9 décembre 2015 à Issy-les-Moulineaux AFP/Archives - Miguel MEDINA
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Centre Presse Aveyron

"La nuit des petits canifs", "la vengeance pour programme", "ni opposant ni pardon" : la presse de mardi ne mâche pas ses mots contre la décision de Nicolas Sarkozy d'écarter Nathalie Kosciusko-Morizet de la direction des Républicains.

Au lendemain du second tour des élections régionales, la réponse apportée par l'ancien chef d'Etat ne paraît pas à la hauteur des enjeux rappelés par le directeur du Monde, Jérôme Fenoglio: "Au sortir d'une calamiteuse année 2015, notre pays ne peut faire l'économie d'une profonde rénovation de sa vie politique".

Dimanche soir, "la plupart des femmes et des hommes politiques, de droite comme de gauche, ont promis à leurs électeurs qu’ils allaient changer pour éviter que le FN n’accède un jour au pouvoir. Pourtant dès hier (lundi), la tentation semblait déjà grande chez certains de porter leur regard sur l’horizon présidentiel en oubliant les engagements de la veille", regrette Stéphane Albouy dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.

Guillaume Tabard adresse donc une mise en garde dans Le Figaro : "Le sentiment que la guerre des chefs est déclarée et que les ambitions personnelles priment sur le combat collectif pourraient agacer un électorat traumatisé par tant de divisions fratricides depuis un demi-siècle".

"Incorrigible classe politique..." se lamente Laurent Joffrin dans Libération.

C'est la situation chez Les Républicains qui retient particulièrement l'attention de la presse mardi. Nicolas Sarkozy entend "retrouver de l’autorité en sanctionnant ceux qui contestent sa ligne", comme la numéro deux NKM qui a contesté la ligne du "ni ni", et "éviter ce faisant de voir grandir la critique non plus sur la ligne mais sur l’homme Sarkozy", analyse Cécile Cornudet dans Les Echos.

- Le retour du 'TSS' -

Conséquence : "dans la perspective de la primaire, Nicolas Sarkozy reprend la main", souligne Philippe Marcacci de L'Est républicain et, dans le même temps, "le TSS, +tout sauf Sarkozy+ est déjà de retour!", ajoute Hervé Chabaud dans L'Union.

Il reste que le moment est jugé très mal venu par les commentateurs. Dans La Presse de la Manche, Jean Levallois tacle Nicolas Sarkozy ou "la vengeance pour programme".

"Nicolas Sarkozy est bien l’homme du +ni ni+. Pour le patron des Républicains, il n’y a ni opposant, ni pardon", ironise Raymond Couraud dans L'Alsace qui intitule férocement son éditorial "La nuit des petits canifs".

Pour Bruno Bécard (Nouvelle République du Centre ouest), "à droite, Nicolas Sarkozy a marqué hier contre son camp. N’est pas entraîneur qui veut du PSG"...

Nicolas Sarkozy "évacue le débat sur la ligne idéologique et s’emploie à pourchasser les infidèles à la façon dont Jean-Marie Le Pen traquait naguère les +félons+ du FN", affirme Dominique Jung dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

"Là, il y a un feu qui couve. Allumer l’incendie, Sarkozy sait le faire. L’éteindre... C’est moins sûr", juge Jean-Marc Chevauché dans le Courrier picard.

Source : AFP

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