"Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron

  • "Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron
    "Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron Guillaume Verdu / Centre Presse Aveyron
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    "Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron Guillaume Verdu / Centre Presse Aveyron
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    "Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron Guillaume Verdu / Centre Presse Aveyron
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    "Mondes et multitudes" fait son cinéma à travers l’Aveyron Guillaume Verdu / Centre Presse Aveyron
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Guillaume Verdu

Saint-Cyprien-sur-Dourdou. Le cinéma itinérant fondé en 2010 se déplace à travers le département pour organiser des projections dans des communes situées loin des salles obscures.

Difficile d’imaginer qu’en à peine plus d’une heure la salle des fêtes de Grand-Vabre puisse se transformer en salle de cinéma. C’est pourtant ce qu’ont réussi à faire deux membres de l’association Mondes et multitudes, un cinéma itinérant à travers le département. Entre transport du matériel, montage, et branchements, Diane Degles et Nadia Tahir ont tout installé pour faire du lieu une salle obscure éphémère, afin de diffuser "Mune, le gardien de la lune".

"Nous nous déplaçons quand il y a une demande, de la part d’une association ou d’un groupe de personnes, explique Diane Degles. Ici, nous sommes venus à la demande du Syndicat d’initiatives, qui voulait diffuser un film animé pour les enfants à l’occasion d’un goûter de Noël."

Des bénévoles rodées pour l’installation

"Nous devons monter l’écran, installer la sonorisation, préparer le projecteur et la table de mixage", poursuit-elle entre deux branchements. Les bénévoles, dont les gestes sont à la fois sûrs, précis et rapides, sont rodés à l’installation du matériel. "L’association organise environ 130 séances par an, dans une quarantaine de communes à travers le département", précise Diane Degles. Pour l’installation, les membres de l’association basée à Saint-Cyprien bénéficient de l’aide bienveillante de Zaya, la fille de Nadia âgée de 3 ans. "Elle est un peu la mascotte de l’association, s’amuse Diane. C’est la plus jeune de nos membres."

Et ce n’est pas un problème que le matériel soit encore un peu trop imposant pour Zaya, notamment le projecteur et ses quelque 100 kilos, puisque Nadia Tahir et Diane Degles s’en sortent toutes seules. "Parfois il n’y a même qu’une seule personne pour tout préparer", ajoute cette dernière. En tout cas, pas question d’une aide extérieure. "Nous utilisons du matériel fragile et onéreux, donc il vaut mieux avoir l’habitude. Et cela prend presque plus de temps d’expliquer comment installer que d’installer", précise-t-elle, avant de refuser le coup de main d’un bénévole du syndicat d’initiative de Grand-Vabre, venu se proposer pour monter l’écran.

"Service culturel de proximité"

"Le but de l’association est de proposer une structure itinérante, afin d’amener le cinéma au plus près des habitants, enchaîne Diane, présente au moment de la fondation du collectif, en 2010. Dans certains villages, il faut parfois faire 30 ou 40 minutes de voiture pour accéder à une salle de cinéma. Nous revendiquons un service culturel de proximité."

En dehors du cinéma itinérant, Mondes et multitudes propose également des ateliers d’éducation à l’image, pour les enfants et les adultes. Au niveau des genres de film diffusés, l’association propose une offre variée. "Nous avons accès à tous les films que l’on peut voir en salle, lance Diane Degles. Nous nous adaptons à la demande, même si à l’origine nous étions surtout portés sur les films d’art et essai." Avec toujours l’idée d’aller à la rencontre des gens, quel que soit le film diffusé.

"Nous ne sommes pas dans une logique de consommation de film, poursuit la membre de l’association. Nous sommes intéressés par le lien social, la convivialité. Après chaque séance, nous proposons un pot de l’amitié ou un goûter, ce qui ne se fait pas dans les salles." Et ce ne sont pas les jeunes spectateurs de Grand-Vabre qui s’en sont plaints.

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