Carole Delga élue, sans surprise, à la tête de la grande région

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    Carole Delga élue, sans surprise, à la tête de la grande région AFP
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La socialiste Carole Delga, victorieuse des régionales de décembre à la tête de la liste de gauche commune PS-PRG-EELV, a été comme prévu élue lundi à la tête de la nouvelle région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, a constaté l'AFP.

L'ancienne secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat, a recueilli 89 voix, sur un total de 158 conseillers régionaux, lors de la session d'ouverture de la nouvelle assemblée, à Toulouse. 29 élus ont voté blancs ou nuls. La gauche unie réunit 93 sièges dans la nouvelle assemblée, devant 40 pour le FN, première force d'opposition, et 25 pour la droite. Mme Delga était candidate face à France Jamet (FN), qui a recueilli 40 voix. Carole Delga, députée de Haute-Garonne est ainsi devenue, à 44 ans, la plus jeune présidente de région de France à la tête de la gauche rassemblée. Mme Delga poursuit 17 ans de règne de la gauche en Midi-Pyrénées et 11 en Languedoc-Roussillon. Elle avait été élue avec 44,81% le 13 décembre, devant la tête de liste FN Louis Aliot (33,87%), et le candidat LR-UDI Dominique Reynié, 21,32%, qui s'était maintenu au deuxième tour suivant ainsi la consigne de son parti Les Républicains.

Louis Aliot, qui avait choisi de figurer en 5e position sur la liste départementale des Pyrénées-Orientales, n'a pas été élu lors du scrutin de décembre. Selon ses détracteurs, il s'était sciemment placé dans une position où il n'aurait été élu que si le Front national emportait la région, afin de ne devoir céder son poste de député européen ou de conseiller municipal de Perpignan, conformément à la législation sur le cumul des mandats, que s'il devenait président de la région et non simple conseiller. Appelé à prononcer le discours d'ouverture, en vertu de sa situation de doyen de l'assemblée, le conseiller régional FN Gérard Maurin s'est demandé "comment cette région serait gérée, avec une majorité (de gauche, ndlr) minoritaire en suffrages".

"La liberté d'expression et le pluralisme d'opinion seront-ils respectés?", s'est-il demandé, dénonçant une gauche "unie aux forceps après maintes combines politiques". L'élu de Lodève (Hérault) a appelé à lutter contre "le clientélisme et le gaspillage de l'argent public" sous les huées de l'assemblée. Faute de place dans un hémicycle devenu trop petit pour le nombre accru de conseillers, passés de 94 à 158, nombre d'élus ont dû s'installer sur des strapontins normalement réservés aux employés du Conseil.

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