Eolien. Sur le Sévéragais, un collectif s'oppose à la municipalité et à l'implantation de 17 éoliennes.
La fracture entre anti et pro éolien à Comps-la-Grand-Ville a marqué durablement les esprits à Saint-Saturnin-de-Lenne. «Nous ne voulons surtout pas en arriver là, nous ne voulons pas nous déchirer», lâche Dominique Dauga, président de l’association Vivre ensemble Causse et Val de Serre qui s’oppose à deux projets : l’un de sept mâts éoliens implantés en hauteur du hameau de La Roque et l’autre de dix mâts proches du lieu-dit Cambelongue.
Des retombées financières «non négligeables»
Aujourd’hui, le conseil municipal (hormis quatre conseillers) et les anti éoliens sont dos à dos. D’un côté, l’édile plaide pour le remplacement des énergies fossiles et note que l’apport financier des éoliennes est «non négligeable pour une petite commune». Un apport de l’ordre de 116 000€ par an en additionnant les deux projets. Les opposants lui rétorquent sa méconnaissance des méfaits environnementaux et de minimiser l’impact «sur la santé des habitants proches des éoliennes».
Pour les opposants, «le temps presse»
Après une cérémonie des vœux agitée, les opposants ont rencontré le maire de Saint-Saturnin-de-Lenne, Gérard Affre pour lui demander la tenue d’une consultation publique. «Tant que je serais maire, il n’y aura pas de référendum (sic) sur ma commune», rétorque Gérard Affre.
En revanche, «les études vont continuer, ensuite viendra l’enquête d’utilité publique puis les conseillers municipaux s’exprimeront sur la question de l’éolien à bulletins secrets. La décision sera transmise en son temps au préfet qui statuera», détaille le maire. Sauf que «le temps presse» pour les opposants.
«Nous ne voulons pas nous retrouver pris à la gorge Comme à Comps», s’inquiète Dominique Dauga. «Nous ne faisons pas de parallèle entre Comps et notre commune, balaie d’un revers de la main Gérard Affre. Chez nous, on est loin d’être divisée.»
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