Hollande au Salon de l'Agriculture: la loi sur la grande distribution "doit être revue"

  • François Hollande  et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll (G) à leur arrivée le 27 février 2016 au Salon de l'Agriculture à Paris
    François Hollande et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll (G) à leur arrivée le 27 février 2016 au Salon de l'Agriculture à Paris POOL/AFP - BENOIT TESSIER
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Centre Presse Aveyron

François Hollande a affirmé samedi qu'il fallait faire pression sur la grande distribution et revoir la loi de modernisation de l'économie (LME), qui a déréglementé les négociations entre fournisseurs et distributeurs pour la fixation des prix agricoles.

"Il y a des pressions qu'il faut exercer ici en France sur la grande distribution", accusée de contribuer à faire chuter les prix payés aux éleveurs, a-t-il déclaré au Salon de l'agriculture.

"Une loi a été votée il y a quelques années", a-t-il rappelé, allusion à la LME votée en 2008 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ajoutant : "Elle doit être revue".

Le président a fait cette annonce alors que les négociations tarifaires annuelles entre les acheteurs de la grande distribution et leurs fournisseurs s'achèvent dans deux jours, dans un climat de tension.

Des éleveurs ont dénoncé la teneur de ces négociations, accusant les enseignes de grande distribution de faire pression sur leurs fournisseurs pour obtenir des baisses de prix, au risque d'aggraver encore la situation d'exploitations d'élevage déjà au bord du gouffre.

"Il n'est pas possible, si dans quelques jours il n'y a pas un accord entre les grands distributeurs, et les éleveurs notamment, et les producteur laitiers, (...) de garder cette loi. Elle sera modifiée. Je ne veux pas que ce soient les agriculteurs qui soient le victimes d'organisations qui font pression pour que les prix soient toujours les plus bas", a indiqué le président.

Il y a deux semaines, M. Le Foll avait répondu à un député Les Républicains à propos de la loi LME: il va "falloir refaire ce que vous aviez fait car c'était mal fait". "Vous avez donné trop de pouvoir à ces négociations commerciales et ça pèse aujourd'hui sur les prix agricoles. Il va falloir indiquer dans ces négociations tripartites le fait que les producteurs doivent aussi être parties prenantes", avait ajouté le ministre à l'Assemblée.

Source : AFP

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