La FDSEA invite les parlementaires à «s’engager vraiment»

  • En Aveyron, l’action a débuté par une visite à la permanence d’Yves Censi. La délégation de la FDSEA devait aussi visiter le sénateur Luche. Mais l’action a été reportée.
    En Aveyron, l’action a débuté par une visite à la permanence d’Yves Censi. La délégation de la FDSEA devait aussi visiter le sénateur Luche. Mais l’action a été reportée. José A. Torres
Publié le
R.B.

Des actions sont menées depuis hier dans toute la région pour inciter les élus à se positionner.

Un mur de brique rouge monté à la hâte barre l’entrée de la permanence ruthénoise du député Les Républicains, Yves Censi. Un gros tas de paille est disposé devant ce mur éphémère. Deux actions menées hier pour symboliser le quotidien vécu par de nombreux agriculteurs.

«Chaque jour des exploitations agricoles ferment et les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se retrouver sur la paille», explique Benoît Fagegaltier, secrétaire général adjoint de la FDSEA. À travers cette action d’envergure régionale - tous les parlementaires de la région seront visités -, les agriculteurs de la FDSEA ont souhaité «sensibiliser les élus censés les représenter, à ce triste quotidien.»

Par la même occasion, les agriculteurs invitent ces élus «à s’engager vraiment», en signant un document intitulé la Lettre d’engagement des parlementaires. «On entend souvent les élus dire haut et fort qu’ils sont à nos côtés, poursuit le représentant local de la FDSEA. Mais lorsqu’il s’agit de défendre réellement les intérêts des agriculteurs français, ou de voter une loi en ce sens, il n’y a souvent plus personne. Là, en signant, ils s’engagent vraiment. Et l’on verra vite si ceux qui ont signé tiennent leurs promesses. Si ce n’est pas le cas on saura leur rappeler.»

Inaugurant cette action en Aveyron, Yves Censi, n’a pas manqué de rappeler qu’il était intervenu «à plusieurs reprises» dans l’hémicycle national «pour défendre les intérêts des agriculteurs. J’ai lu la lettre avec attention et je l’ai signé, précise le député. Les agriculteurs savent mieux que nous, ce qui est meilleur pour eux. Il est temps de les écouter», ajoute-t-il en invitant ses interlocuteurs «à passer régulièrement à la permanence pour faire des rapports d’étape» quant aux propositions qu’il s’est désormais engagé à défendre au niveau national et européen. 

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