Attentats de Bruxelles: l'angoisse des proches à la recherche des disparus

  • Des employés de l'aéroport en pleurs le 23 mars 2016 à Zaventem
    Des employés de l'aéroport en pleurs le 23 mars 2016 à Zaventem AFP - PHILIPPE HUGUEN
  • Des corps évacués sur des civières de la station de métro de Maalbeek le 23 mars 2016 à Bruxelles
    Des corps évacués sur des civières de la station de métro de Maalbeek le 23 mars 2016 à Bruxelles AFP - PHILIPPE HUGUEN
  • Fleurs et bougies en hommage aux victimes des attentats le 23 mars 2016 place de la Bourse à Bruxelles
    Fleurs et bougies en hommage aux victimes des attentats le 23 mars 2016 place de la Bourse à Bruxelles AFP - PATRIK STOLLARZ
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Centre Presse Aveyron

Le long travail d'identification des victimes des attentats de Bruxelles se poursuivait jeudi et de nombreuses familles, sans nouvelles de leurs proches et plongées dans une insoutenable angoisse, étaient lancées dans une recherche désespérée sur place ou sur les réseaux sociaux.

Plus de quarante-huit heures après les attentats, qui ont fait au moins 31 morts, on ne connaissait toujours que l'identité de quatre des personnes tuées à l'aéroport et dans le métro de la capitale belge.

Parmi eux, une Péruvienne, Adelma Marina Tapia Ruiz, 37 ans, tuée à l'aéroport de Zaventem où elle se trouvait avec son mari belge et leurs petites jumelles, dont l'une a été blessée par des débris.

Une citoyenne marocaine, dont le nom n'a pas été dévoilé, a aussi trouvé la mort. Elle se trouvait dans le métro, selon l'agence marocaine MAP, qui fait état aussi de trois Marocains portés disparus et de six autres blessés.

Au moins deux ressortissants belges son morts dans le métro. Il s'agit d'Olivier Delespesse, 45 ans, fonctionnaire à la fédération de Wallonie-Bruxelles, et de Léopold Hecht, un étudiant en droit belge de 20 ans de l'université Saint-Louis de Bruxelles.

"C'était un bon étudiant, toujours présent au premier rang", a déclaré à l'AFP Naji Masri, un camarade d'université.

Parmi les 300 blessés, se trouvaient une vingtaine de Portugais, dix Français et une dizaine d'Américains. Dont Mason Wells, 19 ans, un missionnaire mormon qui, selon les médias américains, était déjà présent lors des attentats de Boston en 2013 et à Paris en novembre lors de la série d'attentats qui a fait 130 morts.

De nombreuses personnes restaient disparues, dont beaucoup d'étrangers, signe du cosmopolitisme de la capitale belge et de la nature des lieux visés, dont un aéroport international.

Plusieurs proches se sont rendus à Bruxelles pour faire le tour des hôpitaux à la recherche d'un époux, d'une sœur, d'un ami.

Comme après les attentats à Paris en novembre, de nombreux appels à témoin ont également été lancés sur Facebook et Twitter où les proches ont partagé des photos des disparus.

- Un SMS... et puis le silence-

"AVEZ-VOUS VU CETTE JEUNE FEMME? Elle s'appelle ALINE BASTIN, de nationalité belge, 29 ans. Elle était très probablement dans le métro de l'attentat. Nous sommes DÉSESPÉRÉMENT à sa recherche – si vous l'avez vue, SVP contactez-nous!", dit un des messages, partagé des milliers de fois.

"Si vous avez des nouvelles elle s'appelle "loubna lafquiri" Elle se trouvait à 09h15 à la station de métro puis plus de nouvelle on a appelé les hôpitaux mais en vain...", lit-on dans un autre post.

Etudiant en marketing, Bart Migom, 21 ans, devait s'envoler pour les États-Unis pour rejoindre sa petite amie, Emily Eisenman. "Il m'a envoyé un texto depuis le train pour l'aéroport de Bruxelles. Il devait m'envoyer ensuite une photo de sa carte d'embarquement mais il ne l'a jamais fait", a-t-elle déclaré à une chaîne de télévision américaine.

Sascha et Alexander Pinczowski, une soeur et un frère américains, étaient également à l'aéroport. Selon des médias, ils étaient au téléphone avec leur famille lorsque les bombes ont détonné. Ils sont sans nouvelles depuis.

Le Britannique David Dixon, un informaticien de 51 ans vivant en Belgique, est également porté disparu. Sa tante a raconté au Daily Telegraph qu'il lui avait envoyé un SMS disant qu'il était "sain et sauf" après l'explosion à l'aéroport.

Elle craint qu'il ne soit ensuite descendu dans le métro parce qu'il n'est jamais arrivé à son travail et qu'il n'a plus donné signe de vie depuis. Sa compagne continue de faire le tour des hôpitaux.

Source : AFP

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