Animation. La communauté de communes a décidé de ne pas aider Mescladis. Une décision qui choque et interroge.
Le 9 juillet prochain, la place Decazes devrait retrouver la Fête des langues, portée depuis de longues années par l’association Mescladis. Il s’agira d’une version un peu différente, "une espèce de fête de la solidarité", car "faute de soutien financier", les organisateurs ne sont pas cette année en situation de la poursuivre dans les conditions "habituelles".
Budget très réduit
L’édition 2015 avait été annulée, on s’en souvient, faute de soutien "matériel" de la part de la commune. Cette année, alors que la commune "fait le job, en prêtant les moyens logistiques nécessaires: chaises, bancs, tables, etc. et en débloquant une subvention de 3000€ pour louer une scène", voilà que c’est la communauté de communes qui se met aux abonnés absents. "C’est par un courrier adressé à l’ensemble des associations que nous avons appris que nous ne percevrions pas de subvention sur l’exercice 2016", indique Jean-François Mariot, l’un des responsables de Mescladis.
"Cela s’est fait sans concertation préalable, sans même que nous en soyons informés. Sur la forme, c’est plus que surprenant que l’on puisse traiter ainsi des partenaires de longue date". Sur le fond, l’incompréhension est tout aussi grande. "L’an dernier, la communauté de communes nous avait alloué une subvention de 4200€, ce qui était déjà en retrait de 1800€ par rapport à ce qu’elle nous accordait précédemment. Comme la Fête a été annulée, on aurait pu espérer a minima que ces 4200€, finalement non attribués l’an dernier, soient versés cette année. Il n’en est rien".
Continuer malgré tout
Pourtant, "face à une telle attaque", Mescladis sera responsable, et poursuivra donc le chemin entamé "parce qu’il correspond à nos convictions profondes et qu’une très grande partie du public y adhère depuis longtemps". Forte du soutien "unanime" des personnes qui montent, chaque année, un stand de langue, Mescladis relèvera ce défi "même s’il est évident que le plateau musical ne sera pas de même nature que les autres années. Ce sera compliqué, poursuit Mescladis, mais nous devons montrer à tout le monde, et aux élus en particulier, que nous savons nous mobiliser pour défendre ce qui nous paraît juste. C’est donc vers une fête de solidarité que nous nous acheminons et nous aurons besoin de la participation du plus grand nombre. Toutes les idées seront d’ailleurs les bienvenues…"
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