Attentats: l'enquête se poursuit "activement", deux nouvelles inculpations

  • Le porte-parole du parquet fédéral belge Thierry Werts (g) lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 7 avril 2016
    Le porte-parole du parquet fédéral belge Thierry Werts (g) lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 7 avril 2016 BELGA/AFP - ERIC LALMAND
  • Liste des auteurs et suspects des attentats de Paris et de Bruxelles
    Liste des auteurs et suspects des attentats de Paris et de Bruxelles AFP - Thomas SAINT-CRICQ, Sabrina BLANCHARD
  • Photomontage d'une image non datée de Mohamed Abrini fournie par la police fédérale belge le 24 novembre 2015 (g) et d'une capture d'écran d'une caméra de surveillance CCTV de l'aéroport de Bruxelles le matin des attentats à Zaventem
    Photomontage d'une image non datée de Mohamed Abrini fournie par la police fédérale belge le 24 novembre 2015 (g) et d'une capture d'écran d'une caméra de surveillance CCTV de l'aéroport de Bruxelles le matin des attentats à Zaventem BELGIAN FEDERAL POLICE/AFP/Archives - HO
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Centre Presse Aveyron

Trois semaines après les attaques qui ont fait 32 morts à Bruxelles, l'enquête se poursuit "activement, jour et nuit", selon le parquet fédéral belge, qui a annoncé mardi deux nouvelles inculpations pour "assassinats terroristes" en lien avec une planque qui aurait servi avant l'attentat-suicide dans le métro.

Deux hommes sont désormais inculpés "de participation aux activités d'un groupe terroriste, d'assassinats terroristes et de tentatives d'assassinats terroristes, comme auteur, coauteur ou complice".

Smaïl F., né en 1984, et Ibrahim F., né en 1988 "auraient un lien avec la location de l'adresse de la rue des Casernes à Etterbeek", une commune de Bruxelles, explique le parquet fédéral. Selon les médias belges, il s'agit de deux frères, Smaïl et Ibrahim Farisi, interpellés samedi.

Un logement avait été perquisitionné samedi après-midi à cette adresse, située à proximité du siège de la police fédérale belge. Le résultat de l'opération s'est toutefois révélé "négatif".

Selon les médias belges, cette planque a servi de point de départ le 22 mars à Khalid El Bakraoui, le kamikaze de la station de métro Maelbeek, accompagné d'Osama Krayem, qui a lui été arrêté et inculpé le week-end dernier.

Les deux frères ont "nettoyé" cet appartement dès le lendemain des attaques, a précisé mardi le quotidien La Dernière Heure, selon qui des images de surveillance les montrent en train de "déménager plusieurs sacs".

Mais le compte n'y serait pas: un sac-à-dos porté par Osama Krayem reste introuvable. Les enquêteurs craignent qu'il soit bourré de TATP, l'explosif très volatile utilisé par les kamikazes de l'Etat islamique (EI).

- Cibles en France -

Autre sujet d'inquiétude: malgré les arrestations de Salah Abdeslam, suspect clé des attaques de Paris (130 morts), de son ami d'enfance Mohamed Abrini - "l'homme au chapeau" de l'attentat de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, également inculpé dans l'enquête sur Paris -, d'Osama Krayem et d'autres complices présumés, le réseau jihadiste n'est probablement pas encore totalement démantelé.

Un individu, récupéré début octobre par Salah Abdeslam en Allemagne, en même temps qu'Osama Krayem et Ahmed A. (connu sous l'alias Amine Choukri et arrêté en même temps qu'Abdeslam), court toujours.

Selon les premières révélations de l'enquête, les membres de la cellule jihadiste de Bruxelles avaient l'intention de frapper à nouveau la France, en coordination avec un commanditaire se trouvant en Syrie, selon les médias. Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles.

Le parquet fédéral belge refuse catégoriquement de donner la moindre information sur les cibles potentielles à Paris. Il prend d'ailleurs avec prudence les aveux des personnes arrêtées depuis vendredi.

Salah Abdeslam, un Français de 26 ans qui a grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, devait quant à lui être interrogé mardi dans sa cellule de la prison de Bruges (nord-ouest) sur son rôle dans la fusillade du 15 mars dans la commune bruxelloise de Forest, selon les médias belges.

Six policiers y avaient essuyé des tirs à l'arme automatique lors d'une perquisition de routine, selon les médias belges. Son avocat, Sven Mary, n'était pas joignable mardi.

A Forest, un Algérien, Mohamed Belkaïd, avait été abattu par la police, mais deux hommes avaient réussi à s'enfuir. Salah Abdeslam est soupçonné d'être l'un d'eux et pourrait être inculpé de "tentative d'assassinat" dans cette affaire, selon le quotidien flamand De Standaard, qui ajoute qu'il devrait être entendu dans les prochains jours sur sa connaissance des préparatifs des attentats de Bruxelles.

Un autre quotidien flamand a publié mardi ce qu'il présente comme la "première photo" de Salah Abdeslam en prison, sur laquelle il apparaît le visage cerné, barbu et le cheveu plus long.

Côté politique, la Chambre des députés belge se préparait à mettre sur pied jeudi une commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars et les "sources" du développement du radicalisme islamiste en Belgique.

Source : AFP

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