Ligue des champions: au Paris SG la fin de la génération Zlatan

  • L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic (d) à la lutte avec le défenseur de Manchester City Eliaquim Mangala en Ligue des champions, le 12 avril 2016 à l'Etihad
    L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic (d) à la lutte avec le défenseur de Manchester City Eliaquim Mangala en Ligue des champions, le 12 avril 2016 à l'Etihad AFP - PAUL ELLIS
  • L'attaquant du Barça Neymar arrive au centre d'entraînement à San Joan Despi, près de Barcelone, le 12 avril 2016 L'attaquant du Barça Neymar arrive au centre d'entraînement à San Joan Despi, près de Barcelone, le 12 avril 2016
    L'attaquant du Barça Neymar arrive au centre d'entraînement à San Joan Despi, près de Barcelone, le 12 avril 2016 AFP - LLUIS GENE
  • Le défenseur du PSG Thiago Silva (g) à la lutte avec l'attaquant de Manchester City Sergio Agüero en Ligue des champions, le 12 avril 2016 à l'Etihad
    Le défenseur du PSG Thiago Silva (g) à la lutte avec l'attaquant de Manchester City Sergio Agüero en Ligue des champions, le 12 avril 2016 à l'Etihad AFP - OLI SCARFF
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Centre Presse Aveyron

La quatrième élimination d'affilée du Paris SG en quarts de finale de la Ligue des champions est un échec qui fragilise l'entraîneur Laurent Blanc mais sonne surtout la fin de la génération incarnée par Zlatan Ibrahimovic, celle des premières stars de l'ère qatarie amorcée en 2011.

Quand le richissime émirat a racheté le PSG il y a cinq ans, il a nommé Leonardo, parti depuis, directeur sportif. C'est ce Brésilien, ancien joueur vedette du club, qui a fait venir les premiers monstres, Ibra, son ami Maxwell, et Thiago Motta. Avec ces joueurs expérimentés, un par ligne, le PSG devait changer de dimension et gagner la Ligue des champions.

Forcément, les questions se posent désormais pour ces cadres qui ont tous plus de 30 ans. Les réponses ne vont par tarder. Mine sombre, très déçu après la défaite à Manchester mardi (1-0; aller 2-2), le président Nasser Al-Khelaifi ne s'est pas épanché en zone mixte. Mais il a lâché un "on va réfléchir", qui ne fait guère de doute sur l'action à mener dans les prochaines semaines.

Car la double confrontation avec City a mis en lumière les limites à la fois individuelles et collectives des Parisiens. Et si Laurent Blanc est le premier fautif dans son approche du match, psychologique et tactique, ses cadres ont également failli.

Le premier d'entre-eux, car il était le plus attendu, est Zlatan Ibrahimovic. Cela s'est un peu moins vu sur le match retour -- où il s'est seul créé les deux occasions franches de son équipe, deux coups francs détournés par Joe Hart -- qu'à l'aller où le géant suédois est passé à côté du rendez-vous, la faute à un penalty et un duel manqués qui auraient pu faire 2-0 pour Paris.

Une fois de plus, de trop, probablement, Ibrahimovic a plafonné lors des deux rencontres les plus importantes de la saison, et cette fois ce n'était pas le FC Barcelone ou le Chelsea de Mourinho en face...

- Au revoir Ibra ? -

Zlatan, 34 ans, sera en fin de contrat fin juin. Il entretient le suspense: prolonger ou partir ? Mais avec cet énième échec les dirigeants parisiens pourraient décider à sa place et ne pas le retenir.

Depuis 2012, Ibrahimovic incarne quasiment à lui tout seul le projet ambitieux du PSG et se séparer de sa tête de gondole, qui contribue au rayonnement du club à travers le monde, n'est pas simple.

Mais, l'argent n'étant plus un problème depuis que s'est desserré l'étau du fair-play financier, Paris a les moyens d'attirer une nouvelle star en attaque.

Par l'intermédiaire de son agent, récemment, Neymar s'est dit intéressé par le PSG. A plus d'un titre cette option serait idéale: juste en-dessous des intouchables Messi et Ronaldo, le Brésilien sait comment gagner une C1 (il est tenant du titre avec le Barça) et est mondialement connu. En un mot "bankable".

Les autres pistes pourraient mener à Robert Lewandowski ou Thomas Muller (Bayern Munich), Sergio Agüero (City) ou encore Alvaro Morata (Juventus).

Derrière, le cas Maxwell semble plus simple à gérer. Le latéral gauche brésilien, 34 ans, est également en fin de contrat à l'issue de la saison et ne devrait pas être conservé, même si son niveau n'a pas vraiment baissé. Mais l'avenir au poste se nomme Layvin Kurzawa auquel il faudra alors trouver une doublure, peut-être Lucas Digne que Paris a prêté à l'AS Rome.

- Thiago Silva seul survivant ? -

Pour Thiago Motta, 33 ans, qui apparaît déclinant, c'est plus épineux. L'Italien a prolongé l'été dernier jusqu'en 2017 après un bras de fer remporté face à ses dirigeants et avec le soutien de Blanc. Sa saison n'a pas donné entière satisfaction et s'il semble s'inscrire encore dans le projet du club, la quête d'un joueur de son profil pourrait s'imposer.

Là aussi cela revient à trouver la perle rare. Débaucher Sergio Busquets ou Tony Kroos du Barça et du Real semble impossible et arracher Paul Pogba, qui n'a pas vraiment ce registre, presque autant. Reste Thiago Alcantara, peu utilisé car fragile au Bayern Munich, ou, autre option plus abordable: offrir un dernier beau défi à Lassana Diarra que Marseille ne pourra pas retenir.

Finalement, de la génération Leonardo, le seul survivant parmi ces trentenaires pourrait bien être Thiago Silva, un des seuls à avoir encore tenu son rang face à City. Mais la gestion hasardeuse de ce double rendez-vous par Blanc pourrait avoir d'autres conséquences si Marquinhos, frustré d'avoir été sacrifié à l'aller, n'a pas la garantie d'être titulaire la saison prochaine.

Le Barça le convoite depuis longtemps. Paris devra renouveler son effectif, mais aussi faire attention à conserver ses forces vives.

Source : AFP

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