Mort d'Alexia à Oléron: le lycéen interpellé avoue

  • Un avis de recherche placardé le 11 mars 2016 sur l'île d'Oléron
    Un avis de recherche placardé le 11 mars 2016 sur l'île d'Oléron AFP/Archives - XAVIER LEOTY
  • Une femme tient une fleur blanche devant un portrait d'Alexia Silva Costa, lors d'un hommage rendu à l'adolescente le 16 mars 2016, à Saint-Trojean
    Une femme tient une fleur blanche devant un portrait d'Alexia Silva Costa, lors d'un hommage rendu à l'adolescente le 16 mars 2016, à Saint-Trojean AFP - XAVIER LEOTY
  • Une marche en hommage à Alexia Silva Costa,  le 16 mars 2016, à Saint-Trojean
    Une marche en hommage à Alexia Silva Costa, le 16 mars 2016, à Saint-Trojean AFP/Archives - XAVIER LEOTY
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Centre Presse Aveyron

Un lycéen de 16 ans interpellé mardi à Oléron (Charente-Maritime) dans l'enquête sur la mort d'Alexia Silva Costa, une adolescente de 15 ans scolarisée dans le même établissement que lui, a reconnu les faits, a annoncé le Parquet de La Rochelle mercredi.

L'élève de seconde avait disparu sans laisser de traces le 1er février et son corps n'avait été retrouvé que le 10 mars, dans un trou d'eau situé non loin de son lycée.

Un jeune suspect a été interpellé mardi en fin d'après-midi par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers. Il était scolarisé, comme la victime, au Centre expérimental pédagogique maritime à Oléron (Cepmo), un lycée qui accueille notamment des élèves en difficulté scolaire, en rupture avec l'institution ou avec leur famille, et "s'efforce de les socialiser et de les responsabiliser".

Placé en garde à vue, le lycéen "a reconnu les faits sur lesquels il est en train de s'expliquer", a indiqué mercredi dans un communiqué laconique la procureur Isabelle Pagenelle, sans autre précision.

Selon le site internet du Parisien, l'adolescent aurait évoqué une dispute ayant mal tourné, sur fond de rivalité amoureuse.

Alexia Silva Costa avait été aperçue pour la dernière fois le 1er février vers 17H30 avec son téléphone portable, alors qu'elle quittait son lycée, implanté dans un parc forestier clos de 16 hectares dans le sud de l'île d'Oléron, au bord du bassin de Marennes-Oléron.

La jeune fille venait d'échanger des SMS anodins avec un ami à Lyon, et son portable a cessé d'émettre très peu de temps après. Seuls son sac et sa bicyclette avaient été retrouvés au lycée après sa disparition soudaine.

- Asphyxie ou couteau ? -

Plusieurs jours d'intenses et vaines recherches sur l'île avaient mobilisé une quarantaine de gendarmes, une centaine d'élèves-gendarmes, quelque 200 habitants, un hélicoptère et des maîtres-chiens. L'enquête, d'abord ouverte pour disparition inquiétante, avait été rapidement requalifiée en "enlèvement et séquestration".

Le 10 mars, le corps d'Alexia était finalement retrouvé dans un trou d'eau, dans un parc forestier de la commune de Saint-Trojan-les-Bains, non loin du lycée. Il était soigneusement dissimulé sous des végétaux, rendant ainsi sa découverte particulièrement difficile.

A l'époque, le Parquet de La Rochelle avait fait savoir que l'hypothèse privilégiée par les médecins-légistes était une mort par asphyxie. La jeune fille ne semblait pas avoir subi de violences sexuelles, selon les conclusions provisoires de l'autopsie, les seules à avoir été rendues publiques à ce jour.

Le site du Parisien affirme toutefois mercredi qu'Alexia a été tuée à l'aide d'un couteau, un élément jusqu'ici tenu secret par les enquêteurs, qui auraient retrouvé une arme correspondant aux plaies de la victime.

Le parquet de la Rochelle a annoncé qu'il donnerait de plus amples précisions sur l'affaire jeudi après-midi, par communiqué ou lors d'une conférence de presse.

La disparition, restée inexpliquée durant plus d'un mois, puis la découverte du corps d'Alexia, avaient profondément ému la commune de Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime), où elle demeurait. Une marche blanche avait rassemblé le 16 mars, près de 800 personnes sur un parcours d'un kilomètre, entre la place centrale du village et le front de mer.

Source : AFP

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