Euro 2016. L’équipe de France a franchement la cote en Aveyron

Les trois sont tous d’accord sur un point : «L’équipe de France a les joueurs et le jeu pour aller au bout et soulever le trophée». Florent Rech (Rodez II), Paolo Teixeira (Luc-Primaube) et Yohan Boscus (adjoint de Franco Vignola à Onet-le-Château) sont donc unanimes pour mettre en exergue le potentiel des Bleus et le fait qu’ils sont armés pour inscrire leur nom au palmarès de cette épreuve continentale.

Le premier à dégainer est l’entraîneur primaubois : «Didier Deschamps n’avait pas trop le choix mais ses choix sont logiques, vu l’extrasportif. À mon sens, il a retenu les meilleurs du moment à chaque poste». Le Castonétois est sur la même longueur d’onde: «Je suis confiant car, malgré quelques blessés de dernière minute, l’équipe a fière allure. Le jeu a été séduisant lors des deux matches amicaux contre le Cameroun et l’Écosse. Il faut voir “en mode compétition” avec davantage de pression». Le Ruthénois ne dit pas autre chose : «On sent un nouvel état d’esprit et que le groupe vit bien ensemble. Mais, ce qui compte, ce sont les résultats». Il note également que «les individualités sont au service du collectif, avec l’émergence d’une nouvelle génération».

Les Français «en haut de l’affiche»

Après 1984 et 1998 (la France a gagné les deux dernières compétitions qu’elle a organisées), jamais deux sans trois pour les protégés de Didier Deschamps ? Florent Rech ouvre le bal : «Je ne suis pas très bon en pronostic, mais oui, j’ai très envie que les Bleus remportent l’Euro. Pour la compétitivité de notre nation bien sûr et aussi pour l’image renvoyée auprès des jeunes. Un titre serait une vitrine immédiate et susciterait un engouement qui se traduirait par plus de licenciés à la rentrée dans nos clubs». De son côté, Paolo Teixeira voit les Français «en haut de l’affiche» : «Le potentiel, il y est. Ils sont les favoris, et pas uniquement parce que ça se joue en France». S’ils devaient poser la loupe sur un joueur en particulier, ils ont chacun leur chouchou.

Pour le Castonétois, c’est Paul Pogba : «Il aura un triple rôle. Il est attendu en attaque sur des déclics, en défense pour régner dans les airs et il sera également le régulateur de tout le bloc». Alors que le Primaubois a «un faible pour Antoine Griezmann et pour Dimitri Payet», le Ruthénois n’aime pas «sortir des performances individuelles», tout en étant «impressionné» par Blaise Matuidi : «Il a franchi des paliers mais il n’oublie jamais d’où il vient».

«Il est impensable d’imaginer une élimination»

En ce qui concerne la rencontre d’ouverture de ce soir, Paolo Teixeira parle «du match le plus dur car la Roumanie ne va faire que défendre». Quant à Florent Rech, s’il s’interroge sur «l’assise défensive», il s’inquiète surtout de «la gestion des émotions car la France a changé de statut ces derniers semaines, du fait de l’engouement».

Et le technicien ruthénois de préciser à ce sujet : «Les anciens vont apporter l’expérience mais quelle va être l’attitude des jeunes ? La difficulté va être de se détacher de l’attente du public et de canaliser l’envie de trop bien faire».

Yohan Boscus est plus pragmatique : «Pas de calcul ! Il n’y a pas d’adversaire idéal, d’autant que les trois formations du groupe sont largement à la portée de la France». Et ils sont d’accord sur la morale de ce premier tour : «Il est impensable d’imaginer une élimination. Il y a trop de qualité ! ».