Euro-2016: la France lutte contre les hooligans

  • Un policier parle avec un supporter britannique à Lille le 15 juin 2016
    Un policier parle avec un supporter britannique à Lille le 15 juin 2016 AFP - Philippe HUGUEN
  • Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov au Parlement à Moscou, le 15 juin 2016
    Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov au Parlement à Moscou, le 15 juin 2016 AFP - KIRILL KUDRYAVTSEV
  • Des CRS face à des supporteurs, le 15 juin 2016 à Lille
    Des CRS face à des supporteurs, le 15 juin 2016 à Lille AFP - PHILIPPE HUGUEN
  • Un policier asperge de gaz lacrymogène des supporters anglais, russes et français à Marseille le 11 juin 2016
    Un policier asperge de gaz lacrymogène des supporters anglais, russes et français à Marseille le 11 juin 2016 AFP/Archives - LEON NEAL
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Centre Presse Aveyron

Rixes, heurts avec les forces de l'ordre, arrestations, gardes à vue, procédures de reconduite à la frontière: le hooliganisme continue de parasiter l'Euro-2016, mais sur le terrain, l'Allemagne tentera jeudi de rejoindre la France, première qualifiée en 8e de finale.

Avec des buts d'Antoine Griezmann et Dimitri Payet en toute fin de match contre l'Albanie (2-0) mercredi, les Bleus de Didier Deschamps ont décroché le premier billet pour la phase à élimination directe de cet Euro nouvelle formule à 24 équipes.

De quoi mettre en joie tout un pays hôte. Mais en dehors des pelouses, l'ombre des fauteurs de trouble n'est jamais loin. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de l'ordre se sont évertuées à disperser des groupes de supporters britanniques alcoolisés dans les rues de Lille.

Ces fans turbulents sont venus pour Angleterre-pays de Galles, match à risque programmé jeudi à Lens, à une trentaine de kilomètres de la métropole lilloise.

Après les violences du week-end à Marseille, les points chauds se sont déplacés vers le Nord, que ce soit au niveau des escarmouches ou des suites judiciaires.

Six russes ont été interpellés à Lille pour leur implication dans les violences sur le Vieux-Port en fin de semaine dernière, qui avaient fait 35 blessés, dont un Anglais toujours dans un état critique mais stable.

Par ailleurs, trois autres Russes et un Ukrainien font l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière, selon la préfecture du Nord. Parmi ces quatre personnes interpellées mardi, deux l'ont été à cause de premières échauffourées à Lille, les deux autres pour détention d'arme.

- Bagarre dans un wagon -

Ces quatre personnes ne seront expulsées que si le procureur de la République de Lille ne demande pas qu'elles soient jugées. Elles étaient toujours en garde à vue mercredi soir à Lille.

Au total, depuis mercredi matin, les forces de l'ordre ont procédé à 36 interpellations. La préfecture avait prévu un lourd dispositif. 50 personnes ont été prises en charge par les secours donnant lieu à 16 hospitalisations, a ajouté cette source.

Plus de 3.900 agents étaient mobilisés mercredi dans le département du Nord dont plus de 1.900 policiers de la sécurité publique, des CRS et des gendarmes.

Les échauffourées n'ont pas eu lieu qu'aux terrasses des cafés ou dans la rue. Le train entre Calais et Lille a ainsi été la scène d'une bagarre entre une quinzaine d'Anglais et de Gallois. C'est un "spotter" britannique, un de ces agents de police spécialisés dans la surveillance des fans à risque, qui a donné l'alerte.

La question des supporters russes incriminés dans les violences sur le Vieux-Port ce week-end est devenue sensible, depuis que Moscou a protesté mercredi contre l'arrestation de 43 d'entre eux à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), alors qu'ils étaient dans un car à destination de Lille.

Onze ont depuis été remis en liberté, 32 sont toujours gardés à vue à Marseille. Cette affaire a provoqué des tensions entre Moscou et Paris.

C'est "un incident absolument inadmissible", a tonné mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, devant la Douma (chambre basse du Parlement).

- Le souvenir du 13 novembre -

En déplacement en Allemagne, son homologue français, Jean-Marc Ayrault, a assuré en fin de journée que les supporters russes étaient soumis aux mêmes règles que les autres et que "la justice française (les) traite de la même façon".

Moscou a également convoqué l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert, pour protester.

La Russie, hôte du Mondial-2018, vit un Euro de cauchemar: la défaite contre la Slovaquie met en péril sa qualification pour les 8e de finale. Et si ses supporters créent de nouveaux incidents dans un stade, comme au Vélodrome samedi au coup de sifflet final d'Angleterre-Russie (1-1), l'UEFA l'exclura de toute façon du tournoi.

L'Allemagne, championne du monde en titre, est loin de tous ces tracas: après son succès inaugural contre l'Ukraine (2-0), un deuxième contre la Pologne jeudi la propulserait en 8e de finale.

Le match sera chargé en émotions pour la Mannschaft. C'est la première fois qu'elle remet les crampons au Stade de France depuis une rencontre amicale contre les Bleus le 13 novembre. C'était le soir des attentats aux abords du stade et à Paris, qui avaient fait 130 morts.

Source : AFP

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