«Qui a tué Fualdès ?» (4/40)

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Les rumeurs courent plus vite que tous ces fainéants qui habitent les auberges. Je leur donne un bout de pain de temps en temps et ils me mangent tous dans la main. C’est juste de la main d’œuvre docile et servile à bon marché. Pensez donc, vous croyez vraiment que j’ai le temps de recouvrer toutes les créances que les gens me demandent ? Je ne m’occupe que de celles qui touchent à une certaine bourgeoisie avec force de démonstration, de voix et de coups si nécessaire et c’est comme ça que je m’enrichis.

Il m’a suffi d’une fois, d’une bonne et seule fois où le plus robuste de ces roturiers s’est mis en travers de ma route en plein marché. Il me gueula dessus comme un chien qui aboie, attirant la rousse sur nos pas. Je l’ai toisé en 2 secondes et je l’ai descendu d’un étage avec un premier coup au foie, le second le prit sous le menton, le séchant pour le compte. Je me suis retourné sur la foule et les roussins et droit dans les yeux j’ai braillé : Personne ne hausse le ton sur Bastide !

N’y pensez même pas ! Et c’est valable aussi pour toi commissaire, où il t’en cuira ! Plus besoin après ça de faire quoi que soit de bien méchant, hausser le ton me suffit amplement. Sur mon domaine, tous mes hommes savent pouvoir compter sur moi. Je suis quelqu’un de juste et droit, demandez au juge Teulat, il vous le dira. Et puis franchement, entre nous, presque 2 mètres de haut, plus de 100kg, pas besoin de faire grand bruit pour faire peur aux gens. Mais faudrait pas trop me chauffer les sangs ! Pourquoi je fréquente les vilains tripots de Rodez ? Parce que c’est là que tout se sait et tout se voit, pas besoin de faire de grandes écoles pour savoir ça !