Le Rodez-Paris sur la voie du privé ?

  • Paris-Toulouse/Rodez : 1098 km de voie. Recette d'exploitation 2014 : 13,9 millions d'euros.
    Paris-Toulouse/Rodez : 1098 km de voie. Recette d'exploitation 2014 : 13,9 millions d'euros. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Train de nuit. L'opérateur privé de transports en commun Transdev a proposé à l'Etat de reprendre les deux lignes Intercités de nuit les moins déficitaires : Paris-Toulouse/Rodez et Paris-Briançon.

Le gouvernement, qui veut se désengager de 6 des 8 lignes de trains de nuit, a laissé aux éventuels repreneurs privés jusqu’à vendredi pour se manifester, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Les deux autres lignes doivent-elles continuer d’être exploitées par la SNCF.

Transdev (filiale de Veolia et de la Caisse des dépôts), via sa filiale ferroviaire CFTA, a répondu en fin de semaine dernière au ministère des Transports, pour lui signifier que «la manière dont ça nous est proposé n’est pas possible», a déclaré à l’AFP Laurence Broseta, directrice générale France du groupe.

L’État entend «laisser à la SNCF, avec des subventions» les lignes Paris-Briançon et Paris-Rodez-Latour-de-Carol, «un peu moins déficitaires que les autres», tandis que «celles qui posent le plus de difficultés, il les propose au privé sans subvention», explique-t-elle.

Le groupe se dit en revanche «intéressé par un périmètre élargi» qui inclurait les deux lignes censées rester dans le giron de la compagnie publique, «avec les mêmes subventions»Dans ces conditions, «on pourrait sûrement faire plus de lignes», estime-t-elle, ajoutant qu’il serait «dommage de fermer toutes les autres alors qu’on pourra en sauver une ou deux de plus»

Transdev a par ailleurs déploré auprès du ministère l’absence de nombreuses «informations de base» sur les Intercités de nuit, pour les entreprises qui souhaiteraient les reprendre, comme «l’historique des trafics et des recettes», les chantiers prévus sur les voies ou encore le sort des tarifs sociaux (militaires, familles nombreuses...).

Contacté, le ministère des Transports n’a pas souhaité commenter le sujet, «la date limite pour la remise des dossiers étant vendredi». Les trains de nuit représentent 3% des voyageurs, mais un quart

du déficit des Intercités, qui devrait dépasser 400 millions d’euros cette année. Début juin, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est engagé à «maintenir l’équilibre économique actuel» des Intercités, qui pourrait se traduire selon Matignon par une compensation financière en cas de maintien de certaines lignes de nuit.

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