Progré SA met les saveurs locales en boîtes

Atelier-relais soutenu financièrement par la municipalité de Baraqueville lors de sa création en 1988, l’entreprise Progré SA vole depuis bien longtemps de ses propres ailes et rayonne même à travers tout l’Hexagone. «Notre première fabrication a commencé en novembre 1988», se souvient le gérant Jean-Luc Reynié.

À l’époque, Progré est une entreprise familiale. Depuis 2003, il est seul aux commandes de la société qui emploie 18 salariés dans son bâtiment de 3200m² et a réalisé, en 2015, un chiffre d’affaires de quelque 3,650M€. Près de 1 500 000 bocaux et boîtes sortent chaque année de la chaîne. Pour réaliser ses terrines (gibier, fermières, etc.), plats cuisinés (blanquette, estouffade, daubes et mitonnés) et spécialités (tripous, jambonneau gésiers, etc.), Progré utilise des matières premières «essentiellement régionales», explique Jean-Luc Reynié.

«Viande de porc française»

«C’est un choix qualitatif de se fournir en France», reprend-il. Les premiers clients de l’entreprise sont de loin les GMS, comprenez les Grandes et moyennes surfaces, qui vendent plus de 80% de la production baraquevilloise à travers tout le pays. Cela a impliqué pour la société de répondre aux cahiers des charges très exigeants des grandes et moyennes surfaces. Le reste de la production prend lui la direction des étals des filières traditionnelles, à savoir les boucheries-charcuteries et épiceries fines.

Dernièrement, un investissement de 600 000€ a été réalisé pour un agrandissement de 400 m², une optimisation de la salle de travail et du nouveau matériel. Les produits sont certifiés «Viande de porc française» et l’entreprise, gage de qualité, est labellisée IFS, ce qui pourrait lui permettre, un jour, d’exporter.

«Notre capacité de production est de 1000 tonnes par an, explique Jean-Luc Reynié, mais nous pouvons si besoin envisager un doublement du tonnage, en fonction de la demande». Il faudrait bien entendu embaucher et former des employés, mais le site baraquevillois permettrait, selon le gérant, cette «montée en puissance».