Euro 2016 : un Aveyronnais au volant de la « Panini car » avec les supporters

  • Le duo a sillonné la France et rencontré les supporters mais aussi quelques têtes bien connues, comme la joueuse du PSG Laure Boulleau.
    Le duo a sillonné la France et rencontré les supporters mais aussi quelques têtes bien connues, comme la joueuse du PSG Laure Boulleau. reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
Maxime Raynaud

Pendant quinze jours, durant la phase de poules, l’Aveyronnais Antonin Vabre et son ami Martin Babilotte, sont allés à la rencontre des fans de l’Euro à bord de leur véhicule un peu particulier. Ils en ont fait un web documentaire émouvant et sérieux à la fois.

La Renault Super 5 rouge décorée de quelque 500 autocollants de footballeurs couine franchement au démarrage. Il lui manque aussi un bout de pare-chocs arrière, vestige d’un accrochage à Lyon. Et sur le visage d’Antonin Vabre, les cernes se sont fait une petite place.

Quinze jours d’Euro, 2000 km à travers la France, ça use. Mais le résultat valait bien l’épuisement. Cette aventure à bord de la « Panini car », le journaliste aveyronnais de Canal + pour le football anglais ces dernières années et son ami Martin Babilotte, animateur radio au Mexique, en ont fait un web-documentaire riche en sourires et anecdotes. Quarante minutes de film pour fêter le mariage du second mais surtout pour résumer un « Euroad trip 2016 », le titre du reportage, que les deux potes de fac ne sont pas prêts d’oublier.

"La route, la fête, tout ça en bossant, c’est le plus fatiguant, sourit le reporter de 31ans. Mais on avait envie de montrer ce super moment de foot."

À Marseille, "on se dit que cet Euro va être le bordel"

Le montrer mais surtout le vivre intensément au cœur de ceux qui le font: les fans, filmés au téléphone portable. Il a d’abord fallu sortir la R5 de la grange de Castanet, près de Baraqueville. Puis les compères se sont mis en route. Premier arrêt, le Vieux-Port de Marseille et les affrontements entre hooligans russes et anglais ont bien failli les refroidir.

"On a eu un peu peur. C’était d’abord de la “lacrymo” puis des barres de fer, des tables qui volent, etc. Je n’ai jamais vu autant de gars en sang, raconte Antonin Vabre. Dans le Stade Vélodrome, ça n’en finissait pas. À cet instant, tu te dis que cet Euro va être le bordel. Et puis tu croises les Nord-Irlandais."

Les «Verts» et leur fameux chant «Will Grigg’s on fire», les Polonais, les Espagnols: la première mauvaise impression restera sans suite, éclipsée par les bons moments. De Lyon à Toulouse, en passant par Paris ou Bordeaux, la «Panini car» a accumulé les belles rencontres. Au beau milieu d’une ferveur sans égal. "Depuis 2004, j’ai suivi toutes les compétitions, Euro ou Mondial. En France, c’est la plus belle ambiance avec le Brésil-2014, compare le journaliste de la chaîne cryptée. Les “petits pays” ont amené un tel esprit."

La scène la plus marquante, elle est venue des fans croates, sur le parking du stade Geoffroy-Guichard. "C’était après Croatie-République Tchèque. Des supporters croates venaient de perturber le match. On pensait que ce serait chaud. Mais un d’eux s’est mis à nous chanter du Zaz puis du Brel. C’était touchant", glisse Antonin Vabre, encore la chair de poule.

Laure Boulleau, Sydney Govou, Zebda dans la R5

La musique, le mélange des cultures, c’était aussi ça le but du «trip». La passion du foot, du jeu, n’a pas non plus été oubliée. Grâce à l’imitateur Marc-Antoine Le Bret, ami d’enfance de Martin Babilotte, la «Panini car» a aussi pu croiser la route de la footballeuse du PSG, Laure Boulleau, de l’ex-Lyonnais Sydney Govou ou encore de Mouss et Hakim, du groupe toulousain Zebda. Tout ce beau monde a embarqué dans la R5 pour un petit tour. Un petit tour qui méritait bien d’y laisser une courroie et de la fatigue.

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