Une razzia pour les Bleus ?

  • En balance (!) avec Tony Parker, Teddy Riner a été choisi pour être le porte-drapeau de la délégation tricolore. Le judoka français, qui brigue un deuxième titre olympique après celui de Londres, s’est entraîné à ;manier l’étendard lors de l’arrivée  finale du Tour de France cycliste à Paris sur les Champs-Élysées fin juillet.
    En balance (!) avec Tony Parker, Teddy Riner a été choisi pour être le porte-drapeau de la délégation tricolore. Le judoka français, qui brigue un deuxième titre olympique après celui de Londres, s’est entraîné à ;manier l’étendard lors de l’arrivée finale du Tour de France cycliste à Paris sur les Champs-Élysées fin juillet. AFP
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Centre Presse Aveyron

Teddy Riner, le colosse des tatamis, vise l’or olympique à Rio, comme en 2012 à Londres. Il a la même ambition pour toute la délégation bleue dont il sera le porte-drapeau demain soir dans le stade Maracana.

Teddy Riner, octuple champion du monde de judo, Renaud Lavillenie, sur le toit du monde de l’athlétisme avec ses 6,16 mètres, Florent Manaudou, meilleur performeur de l’année sur 50 mètres libre: pour ces trois champions olympiques de Londres 2012, gagner sera (presque) une obligation.

Derrière ces trois chefs de file, ils seront nombreux à viser l’or dans la «cité merveilleuse» carioca. Et si le butin de 91 médailles des Jeux de Paris en 1900 reste un cap impossible, pourquoi ne pas signer la deuxième meilleure performance française de l’histoire en dépassant les 41 podiums de Pékin en 2008 et les quinze titres d’Atlanta en 1996 (États-Unis).

Denis Masseglia, le patron de l’olympisme tricolore, y croit ferme : «Je pense qu’on peut atteindre voire dépasser le record de Pékin». À 500 grammes la médaille, ce sont donc plus de vingt kilos de métal précieux que ramèneraient les Tricolores. Reste à savoir combien seraient les pépites d’or, au soir du 21 août, à la clôture des premiers jeux sud-américains de l’histoire.

Mission revanche des escrimeurs

Se limiter aux 35 podiums et onze titres de Londres serait un quasi-échec pour les quelque 400 chercheurs d’or tricolores en lice à Rio. Un record, avec neuf équipes engagées dans les sports collectifs, y compris le water-polo messieurs, présent pour la première fois depuis 1992.

Pour la «Dream Team» du handball français, double championne olympique en titre, dont le dernier stage avant de s’envoler pour le Brésil a eu lieu à l’Amphithéâtre de Rodez, le triplé est dans la ligne de mire. De même, pourquoi ne pas rêver d’or avec la «Team Yavbou» d’Earvin Ngapeth, victorieuse de la Ligue mondiale 2015 de volley. Au Brésil, déjà. Ou bien encore avec les footballeuses de la capitaine Wendie Renard, jamais médaillées mais toujours placées.

Après leur zéro pointé à Londres, c’est aussi l’heure de la revanche pour les escrimeurs. Emmenés par l’épéiste Gauthier Grumier, n°1 mondial, ils visent deux titres. Pour les «voileux», il sera également difficile de faire pire qu’en 2012, où ils étaient rentrés avec une seule breloque, de bronze. Cette année, la flotte tricolore veut se racheter, dans la baie de Guanabara qui a surtout fait parler d’elle pour sa pollution. Plusieurs titres sont envisagés, avec notamment Billy Besson et Marie Riou, quadruples champions du monde en Nacra 17, le nouveau multicoque mixte au programme olympique.

En basket, l’or est certes réquisitionné par les Américains et leurs collègues féminines. Mais pourquoi pas l’argent encore pour les «Braqueuses» de Céline Dumerc, ou un podium pour «TP» Parker, pour conclure seize années en équipe de France. À condition de faire mieux que lors des matchs de préparation, peu rassurants. Le podium serait en revanche un exploit pour les rugbymen et leurs homologues féminines du VII, nouveaux invités au banquet olympique, derrière les All Blacks néo-zélandais ou les magiciens fidjiens.

Julien Absalon, pour imiter Tony Estanguet

Dans un paysage olympique carioca largement éclairci par la lutte antidopage, avec l’absence des haltérophiles bulgares et de la quasi-totalité des athlètes russes, des promotions surprises pourraient également avoir lieu.

Abonné à la 2e place sur 3000 m steeple, à Pékin puis à Londres, Mahiedine Mekhissi rêve bien sûr de l’or. Comme Yohann Diniz, le facteur rémois, recordman du monde du 50 km marche. Pourquoi ne pas rêver enfin d’un bouquet final, dimanche 21 août, avec un monstre du VTT, Julien Absalon, et un jeune loup du ring, Tony Yoka.

Pour Absalon, l’objectif est d’égaler un autre Tony. Quintuple champion du monde, le Vosgien veut une nouvelle médaille d’or, après 2004 et 2008. Il rejoindrait alors le mythe Estanguet, triple champion olympique en canoë slalom (2000, 2004, 2012). Premier boxeur français titré en super lourds, Yoka, alias «l’artiste», vise aussi l’or à Rio. Histoire de rejoindre au palmarès un certain Cassius Clay, futur Mohamed Ali. «L’important c’est de participer, c’est un discours de perdant», a asséné le jeune boxeur en référence au baron Pierre de Coubertin.

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