Opération urgente pour sauver les moules du Jaoul

Une poche de stockage d’effluents agricoles s’est vidée, laissant s’écouler quelques 50 mètres cubes de lisier. Les riverains jusqu’au pont de La Roque ont constaté une couleur et une odeur nauséabonde. Les jours qui ont suivi des cadavres de poissons ont été retrouvés, de belles fario mais aussi des espèces moins sensibles. Mais qu’est-il advenu des moules ? Le Jaoul est connu comme un des dix plus beaux cours d’eau de France pour sa population de margaritifera (moules d’eau douce) à ne pas confondre avec les anodontes, présentes dans de nombreux cours d’eau.

Action en commun

La période de reproduction pour margaritifera approchant, des truites leurs sont nécessaires comme hôtes pour leurs « larves » (les glochidies). C’est pourquoi une opération inédite a été tentée vendredi 29 juillet par plusieurs agents de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, de la Fédération départementale pour la protection des milieux aquatiques de l’Aveyron et du Syndicat mixte du bassin versant du Viaur. Ils ont capturé des truites fario sur le cours amont du Jaoul (en amont de sa confluence avec le Bourgnounet), seul secteur non touché par la pollution, pour les réintroduire plus en aval, dans l’espoir que ces poissons puissent servir d’hôtes et ainsi permettre la survie des moules.