Les violents incendies au nord de Marseille désormais maîtrisés

  • Des arbres carbonisés aux Pennes-Mirabeau, le 11 août 2016
    Des arbres carbonisés aux Pennes-Mirabeau, le 11 août 2016 AFP - BORIS HORVAT
  • Des véhicules carbonisés, le 11 août 2016 à Vitrolles
    Des véhicules carbonisés, le 11 août 2016 à Vitrolles AFP - BERTRAND LANGLOIS
  • Les incendies aux portes de Marseille
    Les incendies aux portes de Marseille AFP - Alain BOMMENEL, Sophie RAMIS
  • Un Canadair survole Vitrolles le 11 août 2016
    Un Canadair survole Vitrolles le 11 août 2016 AFP - BORIS HORVAT
  • Les incendies de forêts dans le sud de la France
    Les incendies de forêts dans le sud de la France AFP - Alain BOMMENEL, Sabrina BLANCHARD
  • Des personnes évacuées installées dans un gymnase par des bénévoles de la Croix Rouge le 11 août 2016 à Vitrolles
    Des personnes évacuées installées dans un gymnase par des bénévoles de la Croix Rouge le 11 août 2016 à Vitrolles AFP - BERTRAND LANGLOIS
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Centre Presse Aveyron

Les violents incendies qui ont détruit mercredi plus de 3.000 hectares de garrigue au nord de Marseille, sont désormais maîtrisés, laissant un paysage désolé de collines calcinées et d'habitations noircies.

Depuis Tulle (Corrèze), François Hollande a évoqué la possibilité d'une piste criminelle pour certains des incendies qui frappent tant les Bouches-du-Rhône que les Pyrénées-Orientales et la région de Béziers. "En ce moment, nous faisons face à plusieurs incendies, dont certains d'origine criminelle, et nous retrouverons leurs auteurs", a promis le président.

Mercredi après-midi, un homme a été interpellé et placé en garde à vue à proximité d'un départ de feu à Vitrolles, a indiqué le parquet d'Aix-en-Provence.

De son côté le maire Michel Amiel, maire (ex-Ps) des Pennes Mirabeau, où une quinzaine de maisons "sévèrement touchées", et un lycée professionnel entièrement détruit, selon lui, a soulevé la question du débroussaillement. “S’il y a une leçon à tirer", a-t-il dit "ce sera véritablement de renforcer les pressions sur le débroussaillement autour des maisons".

1.200 pompiers étaient encore mobilisés jeudi dans les Bouches-du-Rhône mais le dispositif devait être progressivement allégé, selon le lieutenant-colonel Nicolas Faure. "Demain il sera beaucoup plus léger. Nous allons vers une amélioration", a-t-il déclaré à l'AFP. Le mistral, qui avait attisé la veille les divers foyers, est demeuré faible jeudi.

Toutefois, les pompiers s'employaient toujours à "noyer les points chauds", a précisé l'officier supérieur, expliquant que par endroits, des "braises dans la végétation" sont toujours actives et susceptibles de relancer les flammes.

Aux Pennes-Mirabeau, la population guettait d'ailleurs anxieusement les va-et-vient d'hélicoptères bombardiers d'eau dans le ciel, larguant de l'eau là où s'élevaient encore de larges fumées noires.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a précisé que "vingt colonnes de sapeurs-pompiers" sont arrivées "de toute la France" pour relever leurs collègues, mobilisés depuis plusieurs jours sur divers incendies, en cette période de sécheresse dans le Sud.

Des centaines de personnes avaient été évacuées de leur domicile mercredi, notamment à Vitrolles et aux Pennes-Mirabeau. Dans cette dernière ville, Marine a vu sa maison "encerclée" par les flammes mercredi soir et redoute d'y retourner. "C'était terrible, il y avait des flammes en face, de côté, derrière...et ça avançait super vite", raconte-t-elle à l'AFP.

- "Des heures d'enfer" -

"Les gens étaient extrêmement tendus. Jusqu'à 22H00 c'était terrible, car on voyait les flammes partout dans le village", a également témoigné une conseillère municipale qui a accueilli toute la nuit des rescapés.

Dominique Bucci, adjoint au maire, décrit "une journée particulièrement difficile" aux Pennes-Mirabeau "qui a vécu des heures (...) d’enfer”.

Le bilan humain s'élève dans les Bouches-du-Rhône à trois blessés par brûlures, dont un grave. Une vingtaine de pompiers ont été incommodés par des fumées, ainsi qu'une dizaine de policiers, selon la préfecture.

Côté matériel, trois habitations ont été détruites et 17 endommagées, 11 véhicules, un restaurant et un garage automobile ont été détruits, un groupe scolaire a subi des dommages et 300 usagers ont été privés d'électricité.

Le secteur du lycée professionnel Louis-Aragon aux Pennes-Mirabeau, atteint par les flammes, restait jeudi inaccessible à la presse. Le président de la Région Paca Christian Estrosi a annoncé un plan de soutien d'urgence, notamment pour remettre en état cet établissement.

La présidente du département Martine Vassal a annoncé un "budget exceptionnel d'un million d'euros pour venir en aide aux communes sinistrées dès le mois d'octobre".

Le trafic aérien est redevenu "progressivement normal" jeudi à la mi-journée à l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane.

Les secours incendie n'avaient pas connu "depuis longtemps" une telle situation dans la région, ont souligné les pompiers. En juillet 2009, un grave incendie parti du camp militaire de Carpiagne, au-dessus des calanques de Marseille, s'était propagé jusqu'aux quartiers sud de la ville, arrivant tout près de barres d'immeubles et parcourant un millier d'hectares.

Mercredi, 800 hectares ont aussi brûlé dans la zone portuaire industrielle de Fos-sur-Mer, faisant craindre pour les installations industrielles sensibles, notamment pétrochimiques.

Dans l'Hérault, après un incendie qui a ravagé plus de 200 hectares près de Béziers mercredi, trois pompiers grièvement blessés étaient toujours "placés en urgence absolue" et un quatrième en urgence relative, au centre hospitalier de Montpellier.

Par ailleurs, dans les Pyrénées-Orientales, le violent incendie qui s'est déclaré jeudi matin a déjà dévasté près de 650 hectares et un village de 60 habitants a été évacué.

Source : AFP

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