Rentrée politique décisive pour François Hollande, défié à gauche

  • François Hollande et le secrétaire d'Etat à la francophonie André Vallini (C) et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le 22 août 2016 à Paris
    François Hollande et le secrétaire d'Etat à la francophonie André Vallini (C) et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le 22 août 2016 à Paris AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg et l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti à "La fête de la Rose", le 21 août 2016 à Frangy-en-Bresse
    L'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg et l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti à "La fête de la Rose", le 21 août 2016 à Frangy-en-Bresse AFP/Archives - PHILIPPE DESMAZES
  • Arnaud Montebourg à "La fête de la Rose", le 21 août 2016 à Frangy-en-Bresse
    Arnaud Montebourg à "La fête de la Rose", le 21 août 2016 à Frangy-en-Bresse AFP - PHILIPPE DESMAZES
  • Cécile Duflot le 5 février 2016 à l'Assemblée nationale
    Cécile Duflot le 5 février 2016 à l'Assemblée nationale AFP/Archives - LIONEL BONAVENTURE
  • La ministre de l'Environnement Ségolène Royal arrive à l'Elysée pour le conseil des ministres le 22 août 2016
    La ministre de l'Environnement Ségolène Royal arrive à l'Elysée pour le conseil des ministres le 22 août 2016 AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron arrive à l'Elysée le 22 août 2016
    Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron arrive à l'Elysée le 22 août 2016 AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
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Centre Presse Aveyron

L'exécutif a fait sa rentrée lundi avec un Conseil des ministres au grand complet que François Hollande a appelé à "l'esprit de responsabilité", cerné par les ambitions présidentielles de trois de ses anciens ministres et d'Emmanuel Macron, toujours en poste à Bercy.

Alors que François Hollande affronte une situation politique inédite, attaqué de toute part à gauche, il a "souhaité rappeler" pour cette rentrée, que "la France fait face au niveau international, au niveau européen et au niveau national à des difficultés", selon le compte-rendu du porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

"Il faut donc rappeler cet esprit de responsabilité dans ce moment particulier", a dit le chef de l'Etat, un conseil notamment adressé à son ministre de l'Economie, dont les velléités électorales sont à peine masquées, a reconnu le ministre de l'Agriculture.

Le Premier ministre Manuel Valls a de son côté rappelé la nécessité du "jeu collectif" d'un gouvernement "soudé et méthodique".

Le chef de l'Etat devrait dire à la fin de l'année s'il sollicite un second mandat, et il ne le fera pas en l'absence de "possibilité de victoire", selon ses propres termes reproduits dans un ouvrage paru jeudi.

Mais à huit mois de l'échéance, M. Hollande est déjà contesté comme aucun président avant lui au sein de son propre parti.

Dimanche, Arnaud Montebourg a annoncé sa candidature à l'Elysée, expliquant qu'il lui était "impossible de soutenir" François Hollande et son bilan "pas défendable". "Outrance" et "caricature", s'est chargé de répliquer Jean-Marie Le Guen.

"Il ne faut pas retomber dans l'abaissement improductif, il faut rester dans le redressement productif", a renchéri M. Le Foll, fidèle entre tous de François Hollande, en allusion au portefeuille de M. Montebourg entre 2012 et 2014, avant son départ fracassant du gouvernement.

Deux jours plus tôt, c'était Benoît Hamon, ancien ministre de l'Education, qui avait annoncé sa participation à la primaire de la Belle Alliance populaire, à l'initiative du Parti socialiste. Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche, autres figures de la gauche du parti se sont également déclarés candidats à une primaire. En revanche, M. Montebourg n'a pas précisé s'il se soumettrait à l'exercice.

De son côté, l'ancienne patronne des écologistes, Cécile Duflot a officialisé samedi sa participation à la primaire d'Europe Écologie-Les Verts. Avec l'intention de figurer sur la ligne de départ en 2017.

Jean-Luc Mélenchon est, lui, candidat depuis plusieurs mois au nom de "la France insoumise" et doit faire son discours de rentrée dimanche à Toulouse. Le Parti communiste, qui tient son université d'été ce week-end, tranchera à l'automne la question de son positionnement pour 2017.

- possible geste fiscal ? -

La rentrée politique l'occulte presque mais les dossiers sont encore nombreux sur le bureau du président, à huit mois de la fin de son mandat.

La question n'a pas été évoquée lors du conseil des ministres mais "les arbitrages sont en cours" sur la question de nouvelles baisses fiscales, accordées aux classes moyennes dans le projet de budget pour 2017 qui sera présenté fin serptembre.

S'il l'a évoqué plusieurs fois déjà, François Hollande a toujours pris garde de rappeler que cette baisse serait "conditionnée à l'équilibre budgétaire et à la croissance", a rappelé M. Le Foll.

Autre priorité: la lutte contre le terrorisme fera l'objet d'un nouveau Conseil de défense et de sécurité qui se tiendra mercredi à l'Élysée, autour du chef de l'État et des armées. Les dispositions spécifiques pour assurer la sécurité des établissements scolaires seront en outre annoncées mercredi.

Au chapitre social, les opposants à la loi travail ont annoncé une nouvelle journée d'action le 15 septembre. Mais les chiffres du chômage au deuxième trimestre ont mis du baume au cœur du gouvernement, s'affichant à leur plus bas niveau depuis 2012, tout juste sous la barre symbolique des 10%.

Quant à l'agenda diplomatique, toujours dominé par les conséquences à tirer de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, il s'annonce surchargé, avec dès lundi une rencontre en Italie entre M. Hollande, Matteo Renzi et Angela Merkel.

Objectif: la "préparation intensive" du sommet post-Brexit des 27, le 16 septembre à Bratislava.

Source : AFP

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