Mercredi soir, à l’issue d’actions simultanées devant plusieurs magasins Carrefour de l’Hexagone et de trois heures de négociations avec la direction, les éleveurs bovins -réunis sous la bannière de la Fédération nationale bovine (FNB)- ont obtenu satisfaction.
En effet, la charte signée devrait conduire à une meilleure rémunération des producteurs, tenant compte des coûts de production de l’éleveur. Une dizaine d’éleveurs bovins aveyronnais a participé, mercredi, à une action régionale, dans une enseigne Carrefour de la périphérie de Montpellier. Valérie Imbert, présidente de la section bovins viande FDSEA, se dit «satisfaite» mais garde quelques réserves.
Quelle a été votre réaction suite à l’accord ?
Évidemment, nous sommes satisfaits car nous avons obtenu tout ce que nous demandions. Signer cette charte avec Carrefour, qui est l’enseigne la plus vendeuse de viande, n’est pas neutre. En revanche, il nous faudra suivre le dossier pour s’assurer que les engagements soient réellement respectés dans les semaines à venir.
Jean-Pierre Fleury, président national de la FNB, parle d’un accord «historique».
Cela fait longtemps que les éleveurs tirent la sonnette d’alarme, car les enseignes de distribution n’ont jamais pris en compte les coûts de production. Désormais, Carrefour s’engage à calculer notre rémunération en fonction de ces derniers. Sans cet accord, 25 000 des 80 000 exploitations françaises (dont 5200 en Aveyron) étaient en péril. C’est pour cela que l’on peut se réjouir de l’accord… s’il est respecté.
Quelle est la suite à donner ?
Nous prévoyons de nouvelles actions, localement, auprès des autres enseignes pour que tous suivent l’évolution. Sans cela, c’est toute une filière qui plie et le tissu économique avec. Déjà, deux magasins «U» ont accepté de s’engager localement, nous devons finaliser l’accord avec eux ces jours-ci.
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