La vision très plastique des plastiques selon Nicolas Cochereau

Dans le cadre des expositions hors des murs de Rodez, du Festival Photofolies, les cimaises de l’Espace intercommunal Jean-Macé (à côté de la médiathèque) accueillent les œuvres de Nicolas Cochereau. Une trentaine de clichés regroupés sous le terme générique « Les intrus ».

L’accrochage est surprenant, et relève de l’installation. Dès la porte d’entrée franchie, le visiteur fait face à une grande photo d’une grosse dizaine de mètres carrés, et il est invité à fouler des reproductions, collées à même le sol, représentant la plage d’Hossegor dans son immensité océane. De part et d’autre, sont accrochées des photos de 40x40 cm environ, représentant des détritus plastiques rejetés par les vagues ou abandonnées par les baigneurs.

Scolaires

Nicolas Cochereau les a photographiés sans mise en scène, tels qu’ils reposaient sur et dans le sable. Tels les stigmates d’une société qui va elle aussi à vau-l’eau, souvent à la dérive, souillant tout sur son passage. Lors du vernissage, c’est avec une grande satisfaction que le photographe a appris par la voix de Maurice Andrieu, élu en charge du volet culturel à la communauté de communes, que près de 350 scolaires visiteraient l’expo dans les prochains jours.

De quoi sensibiliser la jeune génération à la protection de l’environnement et au développement durable, mais pas que. Pas que, car au-delà de ce message, il est également question d’art, de cadrage, de mise en perspective, de redondances ou de rupture plastiques, de jeu de couleurs… Bref, la matière plastique au service de la plasticité.

L’exposition est visible du mardi au samedi de 15 heures à 18 heures, jusqu’au 29 octobre.