Siège en Syrie: Washington et Londres étudient de nouvelles sanctions

  • Le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Londres lors d'une réunion sur la Syrie, le 16 octobre 2016
    Le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Londres lors d'une réunion sur la Syrie, le 16 octobre 2016 POOL/AFP - JUSTIN TALLIS
  • Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault lors d'une conférence de presse le 6 octobre 2016 à Moscou
    Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault lors d'une conférence de presse le 6 octobre 2016 à Moscou AFP - VASILY MAXIMOV
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Centre Presse Aveyron

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont averti dimanche que les Occidentaux envisageaient de nouvelles sanctions économiques ciblées contre la Syrie et la Russie en réaction au siège d'Alep, a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry à Londres.

"Nous envisageons des sanctions supplémentaires et nous voulons nous montrer clairs, le président (américain Barack) Obama n'a exclu aucune option pour le moment", a déclaré John Kerry à l'issue d'une réunion sur la Syrie avec les pays "affinitaires", c'est-à-dire uniquement les soutiens de la rébellion syrienne.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a pour sa part déclaré que de "nombreuses mesures" avaient été proposées, "dont des mesures supplémentaires contre le régime et ses soutiens", lors d'un point de presse commun.

"Ces mesures toucheront les auteurs de ces crimes", a-t-il mis en garde.

M. Kerry a qualifié les bombardements contre les civils à Alep de "crimes contre l'humanité", tandis que Boris Johnson a appelé Moscou à prendre pitié.

Tout en affirmant que Barack Obama n'excluait aucune option, John Kerry a minimisé la possibilité d'une action militaire, ajoutant qu'il était de son devoir d'épuiser toutes les solutions diplomatiques.

"Nous discutons de tous les mécanismes à notre disposition mais je ne vois nulle part en Europe un grand appétit pour partir en guerre", a-t-il ajouté après cette réunion où était également présent le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. "Je ne pense pas que les parlements des pays européens soient prêts à déclarer la guerre".

M. Ayrault a expliqué que "beaucoup d'initiatives" avaient été abordées. "Nous n'avons pas conclu sur toutes mais il y a un large consensus sur la nécessité des pressions", a-t-il ajouté devant la presse française.

Evoquant la réunion de Lausanne la veille qui a réuni Washington, Moscou et les principaux pays de la région impliqués dans le conflit, M. Ayrault a expliqué que la tentative d'aboutir à un cessez-le-feu avait échoué face à l'impossibilité de s'entendre sur l'arrêt des bombardements contre Alep, "un préalable à toutes les questions".

"On voit que le régime avec l'appui russe a d'autres objectifs. Nous sommes toujours prêts à parler avec les Russes et avec les Iraniens mais nous exigeons ce préalable qui est l'arrêt des bombardements", a-t-il encore dit.

Source : AFP

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