La primaire de la droite invite les Aveyronnais aux urnes

  • Yves Censi, député et organisateur de ces primaires en Aveyron, au titre de  président  départemental chez  Les Républicains.
    Yves Censi, député et organisateur de ces primaires en Aveyron, au titre de président départemental chez Les Républicains. CP
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C.C.

Tant sur la forme que sur le fond, la consultation de dimanche est inédite. Choisir celui qui représentera la droite républicaine à la prochaine présidentielle est une équation à plusieurs inconnues, à commencer par la participation.

Six mois de travail au bas mot, 350 bénévoles mobilisés parmi les militants et sympathisants du parti... L’organisation de la primaire de la droite en Aveyron (et sûrement ailleurs) est une usine à gaz. La volonté démocratique est à ce prix, semble dire, sans se départir de sa sérénité, le député Yves Censi, président de la fédération départementale Les Républicains. A lui de veiller au bon déroulement des choses, « pour donner au scrutin tous les gages de sérieux, de fiabilité, dans le respect des libertés publiques ».

Et de préciser que, comme pour les élections générales, c’est le Conseil constitutionnel qui contrôlera les résultats. La puissance publique est d’ailleurs présente à tous les étages, le ministère de l’Intérieur ayant donné, au parti, accès aux listes électorales. La droite vient donc à son tour s’emparer de ce que la gauche avait initié pour 2012, débats télévisés à l’appui. Ces confrontations publiques entre les sept prétendants doivent guider les quelque 218 000 électeurs aveyronnais pour ne parler que d’eux.

D’aucuns privilégieront le style, l’expérience, la stature... D’autres préféreront s’attacher aux projets. « C’est vrai qu’il n’y a pas, entre les candidats, un grand fossé sur le fond. C’est une vitrine des doctrines de chacun. Ce sont leurs différences sur tel ou tel point qui feront... la différence » : Yves Censi préfère que les citoyens se préoccupent du contenu plus que du contenant, tout en louant « la dignité et le respect mutuel des candidats », sans « cette violence dans les attaques qui est le propre de la gauche ». Qui votera ? La gauche, justement, viendra-t-elle voter à la primaire ? « J’ai peine à imaginer qu’un militant socialiste se déplace ».

Les stratégies que l’on entend ici ou là pour faire barrage à l’un ou l’autre, il n’y croit pas beaucoup. « Mais de nombreux Français qui ont voté Hollande et qui en sont déçus peuvent avoir envie de s’exprimer », résume-t-il. Au final, quel sera le profil de l’électeur ? On ne lui demandera rien de ses convictions à l’heure de voter, tant pis pour les statistiques. Mais ce genre de consultation trouble l’analyse traditionnelle. Trente militants sarkozystes qui se déplacent dans l’isoloir valent mieux que 60 sympathisants de Juppé qui restent chez eux. On s’en serait douté, mais qui se mobilise et pourquoi ? « Concernant la participation, on n’a aucune vision claire, concède Yves Censi. Entre un et deux millions de votants au niveau national, ce serait bien...» Les résultats du premier tour dimanche soir augurent sûrement des surprises. Le second tour le 27 novembre permettra au moins d’analyser comment les cartes ont été rebattues. 

La carte des 40 lieux de vote, abritant au total 53 bureaux. Chacun d’eux rassemble les électeurs de plusieurs communes d’un même secteur.

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